Les femmes seront célébrées le 8 mars 2017, comme chaque année depuis 1977. Leurs ef - forts en matière politique, écono - mique, sociale et culturelle seront mis en exergue durant toute cette journée, et même peut-être durant tout le mois de mars. On rappel - lera qu’elles sont nos mères, nos conjointes et nos filles et que sans elles, la vie ne serait pas. Au-delà des moments festifs, il va falloir marquer une pause. Pour faire le point sur les luttes et les réa - lisations passées et surtout pour mettre les projecteurs sur l’avenir et les opportunités pour les géné - rations futures. Le 22 février déjà, certaines d’entre elles plantaient le décor à travers la dénonciation de leurs conditions de femmes, le doigt accusateur pointé vers les hommes, mais l’introspection était également au rendez-vous à l’Institut français d’Abidjan. Elles veulent plus de place. Et il faut leur en donner. Mais à quel prix ? Si elles paient toujours le lourd tribut des excès des hommes, les femmes d’aujourd’hui ont compris que ce n’est pas sur un plateau d’argent et avec des discours flat - teurs qu’elles auront gain de cause dans cette bataille pour leur épa - nouissement. Messieurs, faites donc de la place, sans craindre de vous voir sous domination et de perdre le pouvoir que vous avez l’illusion d’avoir. En réalité, vous n’en avez pas. Et les vraies déten - trices de ce pouvoir ignorent, bien malheureusement qu’elles le sont. Mesdames, sortez de vos com - plaintes, prenez et exercer le pou - voir ! Non contre les hommes, mais plutôt pour un monde meilleur do - miné par l’amour. Le monde vous en sera reconnaissant et vous cé - lèbrera davantage. Mais pour y ar - river, une voie s’offre à vous : celle de la formation, les yeux rivés sur l’essentiel.