Le samedi 4 mars a marqué le top départ du « Grand mé - nage » mensuel. Initiée par la ministre de la Salubrité, de l’Envi - ronnement et du Développement durable, Anne-Désirée Oulotto, l’opération envisage de s’inscrire durablement dans l’agenda des foyers ivoiriens. Ce n’est pas la première tentative du genre. Les Ivoiriens qui se plaignent tou - jours de l’insalubrité devraient saisir l’occasion pour devenir des acteurs de la propreté de leur entourage. L’échec des opéra - tions précédentes ne réside pas dans le manque de volonté poli - tique, mais plutôt dans l’absence d’engagement réel des citoyens, dont les priorités semblent être ailleurs. Pourtant, « tout est prio - rité », comme le rappelait le Pré - sident Alassane Ouattara, au len - demain de la crise. La pérennité de cette opération dépend donc de l’implication de tous. Un autre regard devrait être porté sur les élus locaux, qui le plus souvent, n’ont pas accompagné les initia - tives du genre. Non pas faute de moyens, mais plutôt de courage. Ce courage les aurait poussés à détruire certains commerces, même s’il fallait se mettre à dos une partie de leurs électeurs et voir les revenus de leur commune baisser. Cette fois-ci, les forces de l’ordre, comme d’habitude, ont été associées. Mais pour combien de temps ? Il ne faudra pas que, là encore, ce soit juste pour le plaisir des chasseurs d’images. Inscrire cela dans leur agenda mensuel pourrait bien les occuper en cette période de paix. La combinaison de tous ces efforts pourrait ainsi faciliter la marche vers l’émer - gence en 2020, dans un cadre sa - lubre et dans la peau d’un Ivoirien nouveau.de la formation, les yeux rivés sur l’essentiel.