Depuis le lundi 14 octobre s’est ouverte à Sofitel hôtel Ivoire la 8ème édition de la CGECI Academy, autour du thème « Environnement des affaires : Quel modèle à privilégier pour le développement des entreprises en Afrique ? ». Invité spécial, le Président rwandais Paul Kagamé, selon lequel les pays africains peuvent faire mieux pour financer l’innovation et l’amélioration du climat des affaires. La clé de ce changement serait, selon l’illustre hôte, de parvenir à un stade où nos pays assureraient eux-mêmes le financement de leur transformation. Ce n’est pas la mer à boire, mais encore faut-il que les États africains puissent dispenser des formations de qualité et surtout créer sur place un marché de consommateurs. Pour des Africains fanatiques du Made in Europe, en Chine ou aux USA, ce n’est pas demain la veille !
Loin pour nous d’être des afro-pessimistes. Mais pour arriver à inverser la tendance, il faut déjà commencer à consommer africain et à favoriser le climat des affaires sur le continent. Pour y parvenir, les patronats sont certes les mieux placés pour mobiliser les communautés d’entrepreneurs, partout en Afrique, aux fins d’impacter les réformes et l’amélioration du climat des affaires local, mais il faut aussi de la volonté politique. Si elle existe par endroits, elle reste faible dans la majeure partie du continent. Et, en dépit des performances significatives que connaît l’Afrique ces dernières années, nombreux sont les défis à relever. Il s’agit, entre autres, et on le sait, de la faible contribution (3%) au commerce global, de la valeur manufacturière mondiale (2%), de l’importance des conditions d’une longue stabilité politique et du besoin d’un usage accru des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Si tant est que c’est le secteur privé qui crée la richesse et est le moteur de la croissance économique, il faut lui permettre d’évoluer dans climat sain et apaisé.
Ouakaltio OUATTARA
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