Le maigre espoir de voir l’équipe nationale en Russie en 2018, lors de la Coupe du monde de football, s’est envolé à la 25ème minute du match contre le Maroc, le 11 novembre. Mécontents, les supporters n’ont pas tardé à le faire savoir au Président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Augustin Sidy Diallo. « Sidy démission », scandaient-ils dans un cocktail de jet de projectiles. Ils ont terminé le match en vandalisant les installations du stade Félix Houphouët Boigny, réhabilité récemment à coup de milliards. Le message sera-t-il entendu ? Pas si sûr. Du côté de la Maison de verre de Treichville, seule l’option du départ du sélectionneur belge Marc Wilmots est envisagée. Il connaitra le destin de son prédécesseur, Michel Dussuyer, et portera seul la responsabilité d’un échec collectif. D’ailleurs, ne dit-on pas au football « quand ça ne va pas, c’est l’entraineur » ? La fédération, quant à elle, est bien déterminée à terminer son second mandat.
Si les joueurs sont presque épargnés par la critique, c’est bien parce que les supporters sont conscients que certains sont en fin de carrière et que les autres, les plus nombreux, ont découvert la sélection nationale pour la première fois au cours des manches éliminatoires du Mondial et de la Coupe d’Afrique des Nations. Il faut donc leur donner le temps de jouer ensemble et de trouver leurs marques, car il leur faut se relever et se refaire le moral avant la reprise des éliminatoires de la CAN, en mars 2018. Les Ivoiriens les attendent désormais sur cet objectif. Cela sera déterminant pour ces jeunes joueurs, qui ont encore leur avenir en main au sein de la sélection nationale. La bataille ne sera pas facile, les Éléphants ayant perdu en performance et en efficacité. Mais découragement n’est pas Ivoirien !
Ouakaltio OUATTARA