L’inventaire du patrimoine culturel immatériel de Côte d’Ivoire est une volonté de l’Unesco de sauvegarder ses richesses. Mis en œuvre depuis 2015, ce projet devrait arriver à son terme en décembre 2018.
Deux inscriptions déjà actées « Selon la Convention 2003, en son Article 2, on entend par patrimoine culturel immatériel les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire, ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés, que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel », explique à JDA la spécialiste programme culture du Bureau de l’Unesco à Abidjan, Maïmouna Camara. La Côte d’Ivoire, à travers son ministère de la Culture et de la Francophonie, a introduit une demande d’assistance auprès de l’Unesco et obtenu un appui financier de 149,9 millions de francs CFA en 2015. « Depuis, sous la coordination de la Direction du Patrimoine Culturel (DPC), la Directrice de ce département travaille en synergie avec une équipe de coordination nationale pour l’implémentation du projet, qui prendra fin en décembre 2018 », indique Mme Camara, précisant que le projet couvre l’ensemble du territoire national, découpé en 32 régions administratives et 4 aires culturelles représentant les réalités socioculturelles et linguistiques de la Côte d’Ivoire (Gur, Mandé, Krou et Akan). La Côte d’Ivoire a proposé depuis 2016 la candidature du « Zaouli », musique et danse populaire des communautés Gouro, pour son inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité et le processus est en cours. L’inventaire a permis l’inscription depuis 2008 de deux éléments sur cette liste, le « Gbofe d’Afounkaha », musique des trompes traversières de la communauté Tagbana et les « Pratiques et expressions culturelles liées au balafon » des communautés sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire.
Anthony NIAMKE