A côté du travail des enfants, le phénomène de trafic est un mal dont souffre de nombreux pays africains. Hélas, la Côte d’Ivoire n’est pas épargnée.
Même si la Côte d’Ivoire n’apparait pas dans le 17 ème rapport du département américain sur le trafic d’être humain dans le monde, elle n’est pas toutefois épargnée par le phénomène. Les voisins, qui sont la Guinée, le Mali et le Libéria ont été épinglés, et s’affichent sur la liste noire de Washington. Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement ivoirien, avec le trafic d’enfants en particulier que les autorités ivoiriennes tentent de combattre. En 2013, par exemple, les gendarmes de Bouaké ont été alertés par des cars venant du Burkina Faso, à cause de la présence de centaines d’enfants dans les véhicules. Parmi ces gosses, ils découvriront que 36 étaient victimes de trafic et allaient vers le sud-ouest du pays, pour y travailler. 9 trafiquants seront arrêtés. En décembre 2018, ce sont neuf mineurs burkinabè, victimes du phénomène de trafic d’enfants à Aboisso, qui ont été sauvés par la ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant, Pr Bakayoko-Ly Ramata, et accueillis par le gouvernement ivoirien après la mise aux arrêts du trafiquant.
Le mal est profond Le phénomène, bien que combattu, continue de faire grincer les dents. Selon Yssoufou Kouamé, directeur régional de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant, des actions vigoureuses sont menées par l’Etat au sein d’un comité interministériel, pour juguler le problème. Parmi ces actions, dit-il, il y a celles de la Première dame. En juin dernier, Dominique Ouattara, présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes de travail des enfants (CNS), alors à Soubré pour l’inauguration du centre d’accueil des enfants en détresse, avait rappelé la réalité actuelle : « La Côte
D’ivoire étant le premier producteur de cacao au monde, notre pays est à ce titre, exposé à l’épineuse question de l’utilisation des enfants dans les plantations. Cette situation constitue non seulement une menace sérieuse pour la durabilité de notre économie cacaoyère, mais aussi, une atteinte intolérable aux droits fondamentaux de nos enfants ». Aujourd’hui, Dominique Ouattara et son équipe ont réussi à redorer le blason de la Côte d’Ivoire auprès des partenaires internationaux, dans la lutte contre le fléau. Cela, grâce à une bonne politique de protection et d’assistance aux enfants victimes de traite, d’exploitation et du travail des enfants ; grâce à la répression des auteurs ; et à la coordination et le suivi-évaluation des initiatives. Cependant, si la pratique a baissé, elle n’est pas pour autant éradiquée.
Raphaël TANO
JDF TV
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