Déguerpissements : Jusqu’où ira-t-on ?

Le célèbre complexe hôtelier qui intègre une boite de nuit « Blue Rock » à la Riviéra n’a pas échappé à l’opération de démolition.

Le gouvernement a décidé de passer à l’acte en ordonnant la libération de toutes les zones à risques et la destruction de certains immeubles et constructions bâtis sur des sites inondables. Mais cela ouvre la porte à d’autres dangers.

La tâche ne s’annonce pas aisée. Ni pour le gouvernement et encore moins pour les mairies. La facture de deux milliards présentée pour les opérations de déguerpissement et de relogement provisoire des sinistrés des dernières pluies cache mal les difficultés du gouvernement. « Ce n’est pas de gaité de cœur que le gouvernement démolit certaines habitations. Mais, face à une situation critique, il n’y pas de meilleur choix », tente d’argumenter le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Bruno Koné. Les maires, quant à eux, se tiennent loin de cette opération, à la veille du renouvellement de leur mandat.

Mesures sociales ? Aussitôt dit, aussitôt fait. Les bulldozers procèdent depuis le 23 juin à la démolition systématique de certaines constructions ne respectant pas les normes en faisant obstruction au passage des eaux. Sauf qu’aucune sommation n’a été servie et que les populations, notamment les plus démunies, surprises, ne savent plus où donner de la tête et sont obligées de reprendre à zéro leur vie, bâtie depuis de longues années sur ces sites à risques. La solution première est de les reloger dans les écoles primaires en attendant la fin des pluies, mais elle n’est pas durable. Où iront-elles ensuite ? Pas sur les anciens sites, disent les autorités gouvernementales. « Certains sont allés chez des parents et d’autres attendent un soutien financier », lance, le regard hagard, un habitant d’une zone sinistrée d’Attécoubé. Les secours s’organisent, avec beaucoup de bonnes volontés et de bénévoles, mais, la nuit tombée, les sinistrées retournent à leur réalité, en attendant que le gouvernement prenne les mesures sociales leur permettant d’avoir à nouveau un toit et de retrouver leurs familles et une vie décente.

Courage ? Les autorités étatiques iront-elles au bout de ces opérations ? La volonté politique y est, mais, en pratique, les choses s’annoncent difficiles. Les machines oseront-elles passer sur les constructions de certains barons de la gouvernance actuelle ? Comment de personnes qui, de bonne foi, ont été trompées par l’administration ivoirienne pourront être dédommagées ? Difficile de répondre à toutes ces questions, des réalités avec lesquelles il va falloir compter. « En 2012, certains propriétaires de maisons ont été délogés de certaines zones à risques sans être dédommagés. Démunis et parfois mal conseillés, ils ont dû abandonner et se retrouvent les mains vides. Mais, à Cocody, la situation est différente. Il va falloir dédommager tous les habitants concernés par l’opération. Qui paiera la note ? », s’interroge le sociologue Vincent Yves Dépry.

Ouakaltio OUATTARA

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