Conakry : Chaud devant ?

C’est la question que l’on peut se poser, tant on ne voit pas retomber la tension qui règne dans le pays depuis maintenant plusieurs semaines. A la crise sociale née d’une grève des enseignants, s’est greffée une crise politique issue de la contestation des résultats des élections locales. Le pouvoir semble dépassé par les évènements, même si une reprise s’amorce.

La semaine de manifestations à la demande de l’opposition, qui conteste les résultats des municipales tenues début février 2018, a donc commencé le lundi 12 mars. Ses leaders ont salué le succès de l’opération « ville morte » à Conakry, organisée pour réclamer la publication des « vrais résultats » du dernier scrutin et pointé du doigt le Président Conté, qu’ils disent « arrogant et méprisant vis-à-vis de la population ».  Rues de la capitale guinéenne désertes, commerces et Grand marché de Madina fermés, les populations ont plutôt répondu positivement à l’appel, mais la grogne sourde liée à la grève des enseignants, qui ne trouve pas d’issue, risque de faire sauter la soupape.
La journée de lundi a été marquée par une grande manifestation. Ce sont des jeunes et des femmes qui, par milliers, ont manifesté dans le quartier administratif, sur la presqu’île de Kaloum, pour réclamer la fin du conflit qui dure depuis plus d’un mois dans l’enseignement. Ils ont réclamé devant le palais présidentiel la réouverture des écoles, fermées depuis le 12 février en raison d’une grève lancée par une branche dissidente du Syndicat libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), pour réclamer des augmentations de salaire. Dispersés sans violence par les forces de l’ordre, ils sont revenus le lendemain et dans, de nombreux quartiers de Conakry, les axes routiers sont restés impraticables, certains bloqués par des barricades.
Alors que l’opposition maintient la pression, le Premier ministre Damantang Albert Camara a déclaré que la priorité du Gouvernement était de répondre aux revendications syndicales, de trouver un accord et consolider les mécanismes de dialogue social dans le pays. Le 10 mars, les grévistes avaient rejeté systématiquement les « propositions concrètes » du pouvoir. Un refus considéré par le parti de Condé, le RPG, comme un sabotage politique. Mbany Sangaré, son responsable du bureau national des jeunes, a, le 11 mars, pointé du doigt l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, avant d’inviter les jeunes du parti au pouvoir à se mobiliser pour barrer la route « aux fauteurs de troubles ». La situation devrait se calmer avec la signature dans la nuit du mardi 13, d’un accord avec les grévistes qui ont annoncé, triomphalement, avoir “obtenu tout ce que nous avions comme revendications»

Célia d’ALMEIDA

 
 
 
 

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