Après cinq ans dans l’opposition, le puissant clan des Rajapaksa est revenu dimanche à la tête du Sri Lanka, avec l’élection de Gotabaya Rajapaksa, surnommé « Terminator », à la présidence de l’île d’Asie du Sud.
Selon les résultats officiels datés du 17 novembre, l’ancien lieutenant-colonel a obtenu 52,25% des suffrages, devançant largement son rival Sajith Premadasa (41,99%), qui était soutenu par les minorités tamoule et musulmane. La participation s’est établie à 83,7%.
Sept mois après les attentats djihadistes de Pâques, qui ont meurtri le pays, le Sri Lanka renoue donc avec cette famille, qui l’a gouverné d’une main de fer de 2005 à 2015, sous la présidence de Mahinda Rajapaksa, grand frère charismatique et controversé de Gotabaya, qui avait mis fin à la guerre civile au prix d’un gigantesque bain de sang.
Ce fait d’armes vaut à la fratrie, qui cultive une image d’hommes forts, une grande popularité dans la majorité ethnique cinghalaise, mais une détestation mêlée de crainte de la part des minorités tamoule et musulmane.