Immobilisé depuis fin septembre au port de Marseille, avec un pavillon libérien provisoire, le navire humanitaire n’en a pas fini avec les déboires. L’Aquarius et le Vos Prudence, un autre navire affrété par Médecins sans frontières (MSF) en 2017, sont en effet soupçonnés par le Parquet de Catane (Sicile), qui coordonne l’enquête, d’avoir fait passer pour des déchets classiques 24 tonnes de déchets présentant un risque sanitaire.
« Ce n’est pas une enquête légale. C’est une attaque politique », a notamment réagi MSF, qui affrète ce bateau avec SOS Méditerranée depuis 2016 et affirme avoir respecté tous les standards en la matière. Ces déchets concernent notamment des vêtements, des déchets médicaux et des restes de nourriture laissés par des migrants, dont certains soignés pour des maladies contagieuses.
« J’ai arrêté non seulement le trafic des migrants mais aussi celui des déchets toxiques », s’est pour sa part félicité Matteo Salvini, ministre italien de l’Intérieur. Depuis juin 2018 que l’Italie a interdit ses ports aux ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée.
Fatoumata Maguiraga