Depuis le 24 septembre, « Fiction#4 Where Is Bili » du peintre camerounais Bili Bidjocka est en exposition pendant 3 mois à la Fondation Donwahi. Une occasion de s’intéresser à cette institution qui œuvre pour l’art contemporain africain.
La Fondation Charles Bauza Donwahipour l’art contemporain est l’héritage d’un passionné des arts. Déjà en 1970, celui-ci mettait sur pied cettebâtisse atypique aux 2 Plateaux, couleur rouge et blanc, laissant entrevoir l’artdans toute sa splendeur. Mais il a fallu attendre le 25 avril 2008, 11 ans après sondécès, pour que cette galerie soit baptisée de son nom, afin de perpétuer la mémoire de cet ex-président de l’Assembléenationale. Des témoignages rapportentqu’il a œuvré à la promotion de la créationcontemporaine d’ici et d’ailleurs, pour enfaire un facteur de dialogue et d’enrichissement interculturel.
L’art pour l’art
Bâtie sur une superficie de 2 137 m², dont 500 m² d’espaces, la « Fondation Charles Donwahi » continue d’accueillir de nombreuses expos, dont 4 en 2015 et 3 en 2016 : « Défis de villes» (mars), « Lumière d’Afrique » (avril-juin) et « Fiction#4 Where is Bili » (en cours). À la fondation, on explique que la galerie, qui se veut également un lieu de rencontres, d’échanges et de formation, comme le souhaitait son fondateur, dispose d’espaces aménagés en résidence permettant d’accueillir des artistes internationaux.
Besoin de financement
Fonctionnant sur fonds propres, la Fondation Charles Bauza Donwahi a pour ambition de devenir la référence, et le lieu de convergence et de transmission de toutes les identités artistiques. Pour y arriver, elle s’appuie sur des aides financières de quelques mécènes privés, baptisés « Les amis de la fondation », et sur certaines subventions annuelles de partenaires. Les expositions étant gratuites, toute l’organisation (communication, logistique…) est donc à la charge de la structure, qui peine parfois à soutenir le rythme des expositions internationales auxquelles elle participe, comme la Biennale de Dakar, la foire annuelle de Londres, ou encore le Somerset House. Avis aux généreux mécènes !
Anthony Niamké