Fatim, dernière fille d’Ernesto Djédjé décédé le 9 juin 1983, veut institutionnaliser cette date. En Côte d’Ivoire, où elle réside après un long séjour en France, elle a annoncé en exclusivité à JDA un festival à la date anniversaire de la mort de son père, pour célébrer le roi du « Ziglibity »
JDA : Comment comptez-vous vous y prendre pour rendre hommage à votre père ? Fatim Djédjé : Pour les 35 ans de sa mort, je veux faire un grand coup : soit on inaugure un mausolée, soit on organise un festival en son honneur. Pour cela, j’at-tends de rentrer en contact avec plusieurs personnalités pour essayer de mettre le projet en place. Mon but est que cela se déroule chaque année.
Selon vous, les autorités ne lui ont pas assez rendu hommage ?
La statue de l’Insaac, c’est très gentil, ça me touche, mais avec l’énorme respect que je leur dois, ce n'est pas suffisant. Je veux qu'on fasse plus que ce qui a été fait jusqu'à présent. Je veux institutionnaliser cette date, pour que les générations futures se souviennent de l’œuvre de mon père.
Bénéficiez-vous de ses droits vis-à-vis du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) ?
La première fois que j’y suis allée avec l’acte notarié, je n’ai rien demandé, c’était juste pour dire que je suis là. Il y a eu un premier versement qui a été fait, ils m’ont donné une somme dérisoire qu’ils sont incapables de justifier. Je me suis donc énervée et je suis partie pour ne plus y retourner.
Qu’est-ce que vous leur reprochez exactement ?
Le notaire qui s’est occupé des biens de papa depuis son décès est dépassé par leur attitude. Ils m’ont découragé au début, mais ont fini par me donner l'envie de me battre. C’est dommage, car j’aurai pu travailler avec cet organisme pour essayer de pérenniser la mémoire de mon père. Je regrette l’attitude du Burida.
NOÉ MICHALON