Les paroliers entrent en scène

Les chansonniers et maîtres de la parole en Côte d’Ivoire, seront à l’honneur au cours de cette nuit culturelle.

Ils sont paroliers ou encore chansonniers, et font revivre la tradition orale ivoirienne. Invités du Festival de l’art oratoire le 16 juin prochain, ils auront l’occasion de faire parler leurs cordes vocales, tout en revisitant les grands classiques.

Magui Blé, l’un des derniers sur­vivants des grands maîtres de l’art du « Tohourou » de la ré­gion du Haut-Sassandra, les pleureuses « Lagio » de Gagnoa, dont les pleurs développent une poésie élégiaque, Hiero Oulaï, maître de la poésie tradi­tionnelle Wè, ou encore Allah Thérèse et Tonton Etienno, les deux grandes figures de la chanson poétique Baoulé, accompagnés des tambours parleurs « Atchrèman » de Yadjoroman Soro et des chansonniers « N’Zima Kotoko », ont tous donné rendez-vous aux Ivoiriens le 16 juin, à l’Institut français, afin de faire danser la parole.

Héritage de la parole Leur point com­mun: le maniement de l’art oratoire, reçu « des pères de leurs pères, qui en ont hérité de leurs pères », selon l’ex­pression de Mamadou Bouhon, l’un des plus célèbres d’entre eux. La première édition du Festival des arts de la parole et de l’oralité, « Festival Poliphonik », se veut pour eux un cadre qui permet de revisiter cet héritage et de le partager à leur tour avec leurs contemporains, chacun dans son style, pour conter les grands mythes fondateurs de la so­ciété ivoirienne et ses personnages de légende.Pour l’initiateur de cet évène­ment, l’ex-directeur du Centre national des arts et de la culture (CNAC), Alain Tailly, il est « temps de créer une pla­teforme de valorisation de cet aspect de notre culture, fondé sur la tradition orale et transmit de père en fils depuis des générations ». Chansons profanes, sacrées, modernes, traditionnelles, contemporaines ou encore musiques de recherche, seront au rendez-vous, avec la mise en scène de nombreux talents venus de la Côte d’Ivoire profonde. Réconciliation oblige, ils mettront leur art oratoire en commun, comme pour marquer le brassage dont les Ivoiriens ont besoin pour s’unir à nouveau autour de leur pays. Pourvu que ce ne soit pas que dans les mots.

Anthony NIAMKÉ

 

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