Décédé il y a près de deux ans, l’icône du Coupé décalé, feu Ange Didier Houon, alias Dj Arafat, continue d’être présent dans les cœurs et les esprits de ses fans. Pour sa famille, c’est le moment idéal pour mettre de l’ordre autour de l’exploitation de son image et de son héritage artistique. Désormais, les choses ne seront plus comme avant.
DJ Arafat restera-t-il éternel dans le cœur des mélomanes ivoiriens ? Difficile de répondre à cette interrogation, mais toujours est-il que près de deux années après sa disparition tragique, son esprit continue de planer sur le Coupé décalé et sa présence est encore vive dans le cœur de ses milliers de fans. Pour manifester cet amour inconditionnel, chacun y va de ses moyens. Organisation d’évènements hommages (concerts, célébrations de son jour de décès, célébrations de son anniversaire…), publications de photos de l’artiste défunt, créations de pages Facebook, etc. Bref, les initiatives ne se comptent plus. Face à cette anarchie autour de la mémoire du chanteur, la famille d’Ange Didier Houon a décidé de mettre de l’ordre autour de l’exploitation de son image et de son héritage artistique, qui continuent de profiter à des promoteurs cupides et véreux.
Assainissement « La Fondation Arafat Dj Forever » est désormais le seul et unique organisme habilité à la gestion de l’exploitation de l’image du roi du Coupé décalé et de son héritage artistique. Et elle compte bien réussir sa mission. « Toute exploitation des différents noms de Dj Arafat est désormais soumise à l’autorisation préalable de la Fondation, sous peine de poursuites judiciaires », averti la conseillère juridique de la structure, Catherine Aka. En plus de cela, la Fondation a labellisé les différents sobriquets de l’artiste (Arafat, Yôrôbô, Influenmento, Sao Tao le dictateur, Beerus Sama…) auprès de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), pour montrer tout son engagement à verrouiller juridiquement l’exploitation de ces différents noms à travers 17 pays dans le monde. « La mort de DJ Arafat était devenue une source d’enrichissement saisonnière. La Fondation vient mettre de l’ordre dans tout cela pour le respect de la mémoire de l’artiste », souligne la Présidente Hélène Dandi, par ailleurs grand-mère de Dj Arafat. La construction d’un musée en mémoire de l’artiste disparu pour mieux sécuriser l’héritage artistique s’inscrit dans le schéma directeur de la Fondation. Retrouver également tous les biens, disparus et dispersés, du célèbre chanteur est aussi un objectif qu’elle compte atteindre. Et elle veut mener ses missions jusqu’au bout.
Anthony NIAMKE