Connu pour ses textes forts et poignants, le reggaeman ivoirien Alain Goli Amani, alias Spyrow, prendra d’assaut le vendredi 20 juillet prochain la scène de l’Institut français d’Abidjan. Avant ce rendez-vous il a bien voulu répondre à nos questions.
Pourquoi avoir choisi l’institut français pour ce grand show ?
La salle de l’Institut français est une salle mythique, très spéciale, et y jouer est pour moi symbolique parce que tout le monde n’y a pas accès. C’est une salle de 650 places avec une bonne acoustique. Nous travaillons sans grands moyens et nous nous sommes dit que l’Institut français était un canal qui pouvait nous faciliter la tâche.
Le titre du concert est « Tout feu tout flamme ». Que devons-nous comprendre ?
« Tout feu tout flamme », parce que tout le monde est conscient que lorsque je monte sur scène, je dégage beaucoup d’énergie. Pour ce concert, l’idée est de ne pas donner le temps aux spectateurs de s’asseoir.
A quoi devons-nous nous attendre ?
Cela fait 15 ans que je suis dans le live et j’ai eu la chance de jouer dans presque tous les clubs reggae d’Abidjan et même lors de grands évènements. Il était temps que je fasse une grande scène. La salle de l’Institut français s’y prête bien, pour faire un grand show avec un public sélect qui adore ce que je fais et qui me soutient depuis le début de ma carrière. Pendant ces deux heures de spectacle, il y aura des chansons de mes albums ainsi que mes singles, qui n’ont jamais été joué en live. Plusieurs artistes reggae de la nouvelle génération seront présents pour faire le show avec moi, notamment Black Modja, Kajeem, Carmelite, Naftaly, Fadal Dey, la fille du reggaeman Ismaël Isaac, qui interprète très bien les chansons de son père, et bien d’autres.
Quand comptes-tu attaquer le Palais de la culture ?
Le Palais de la culture n’est pas une urgence pour moi, c’est juste l’une des étapes à franchir. Il y a plein d’artistes qui ont tenté le Palais de la culture et qui se sont cassé la figure. Ce n’est pas que j’ai peur de l’affronter, mais je n’ai pas encore les moyens de le faire. Tout est une question de finances et, malheureusement, dans le milieu du reggae nous n’avons de bons imprésarios, comme dans les autres genres musicaux ivoiriens. Sinon, si j’avais les moyens d’organiser un grand concert au Palais de la culture, je n’hésiterai pas.
Propos recueillis par Anthony NIAMKE