Invisibles : La série d’Alex Ogou bientôt sur Canal+

Le 29 octobre prochain, la série « Invisibles » du réalisateur franco-ivoirien Alex Ogou commencera à être diffusée sur Canal+. Cette fiction met en lumière l’épineuse problématique de la délinquance juvénile. Son réalisateur nous explique son projet.

Pourquoi faire une série sur les enfants en conflit avec la loi, communément appelé « Microbes » ?

Je suis en Côte d’Ivoire depuis 2015 et, avant de venir ici, je n’avais jamais entendu parler des microbes. Dès mon arrivée j’en ai entendu parler un peu partout. Cela m’a intéressé d’en savoir plus. Il y a eu pas mal de documentaires et de reportages dessus, mais pour moi il y avait tous les ingrédients pour une fiction. La série veut aller au-delà des premiers regards, des premières émotions et des a priori. C’est un divertissement basé sur un sujet qui est concret et réel. C’est un phénomène universel, comme la délinquance juvénile qui sévit en Amérique latine. On sait très bien que le terme microbe vient du film brésilien « La cité de Dieu ».

De quoi s’agit-il exactement ?

C’est une série de 10 épisodes de 52 minutes chacune, une saga familiale, l’histoire d’un jeune garçon du nom de Chaka, 13 ans, qui décide de quitter le domicile avec sa grande sœur Adjara, lorsque leur mère se fait déguerpir d’un marché de fortune. Elle était la seule à subvenir aux besoins du foyer, puisque le père est au chômage depuis un moment et a finit par sombrer dans l’alcool et à devenir violent envers ses enfants et leur mère. Adjara décide donc de quitter la maison pour aller à Abobo chez un cousin, où elle pourra trouver du travail et sortir de la violence domestique. Mais il se trouve qu’elle peut travailler parce qu’elle a plus de 16 ans, alors que Chaka n’en a que 13 ans. Lorsqu’il essaye d’être apprenti gbaka, dès le premier jour il se fait arrêter. Et, malheureusement, il va suivre le chemin de son ami d’enfance, qui lui fait partie d’une bande.

Pourquoi avoir choisi le titre « Invisibles » ?

Pour moi, il était évident qu’il ne fallait pas donner le titre « Microbe », pour sortir du côté stigmatisant, même en Côte d’Ivoire. Cela se passe partout. « Invisibles » représente pour moi les petites gens, ceux qui sont socialement mis de côté parce qu’ils n’ont pas de moyens, parce qu’ils souffrent. Cela m’intéresse de parler de la souffrance des autres, ceux qui sont laissés pour compte, dont font partie les « Microbes ». C’est justement parce qu’on les considère comme des invisibles qu’ils font tout pour être visibles.

 

Comment se sont passés le casting et le tournage ?

Le tournage s’est déroulé à Abobo, Yopougon, N’Dotré, et même à Korogho, parce qu’à un moment Chaka va y retrouver son grand-père et sa maman. Pour le casting, je voulais faire aussi une œuvre sociale. Que les comédiens soient de vrais microbes, pour que cela puisse leur permettre d’avoir un travail, de gagner un peu d’argent et peut-être de se resocialiser. Le premier casting a eu lieu en cachette en décembre 2015, avec vrais microbes. Ce fut très compliqué de leur faire apprendre le texte. Nous avons changé notre fusil d’épaule et ouvert le casting à d’autres gamins des rues.

Cette série, vous l’avez faite en collaboration avec Canal+ International. Pourquoi pas avec la RTI ?

J’ai eu l’idée, je l’ai coécrite avec un auteur talentueux que j’ai rencontré ici, Aka Assié. Nous avons commencé à développer l’histoire ensemble et ensuite il s’est agi de trouver une chaîne pour nous accompagner et diffuser la série. Évidemment, la première vers laquelle je me suis tournée, c’est la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), puisque c’est la télévision nationale et qu’on parle d’un sujet national. Malheureusement, elle n’était pas encline à le traiter. Il devait y avoir quelque chose de trop sensible pour eux. Du coup, je me suis dit que seul un gros média pouvait nous accompagner, de par le format choisi. Assez rapidement, je me suis tourné vers Canal+ et ils ont été très emballés. Il faut reconnaitre que le Grand Prix du Pitch du Discop que j’ai gagné en 2016 a mis en lumière le projet.

Propos recueillis par Anthony NIAMKE

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