Le musée des civilisations de Côte d’Ivoire refait surface, pour le bonheur du public et des amoureux de l’art. Avec « Renaissance », il décide de nous ouvrir ses portes pour un voyage dans l’histoire culturelle ivoirienne.
Il avait été mis à sac au cours de la crise postélectorale et les objets d’art volés étaient estimés à environ trois milliards de francs CFA. Le Musée des civilisations, après 20 mois de réhabilitation à la faveur des Jeux de la francophonie, rouvre ses portes au grand public. Il refait ainsi surface pour de nouvelles aventures.
« Renaissance » Pour l’avenir Le Musée des civilisations de Côte d’Ivoire se remet donc au goût du jour, avec l’exposition « Renaissance », qui court jusqu’en 2019, et qui, selon sa Directrice générale, Sylvie Memel-Kassi, marque « un retour triomphal » du premier musée national du pays. Ce sont en tout 402 pièces choisies parmi les chefs-d’œuvre de sa collection exceptionnelle qui composent l’exposition. Et ce sont surtout de ses nouveaux défis, en matière de fréquentation, de recherche, de conservation, d’animation et de partenariats constructifs qu’il faudra relever. Lors des Jeux de la francophonie, « Renaissance » a enregistré environ 11 300 visiteurs, essentiellement des étudiants et des visiteurs internationaux. Pour cette ouverture au grand public ivoirien, la directrice ambitionne d’atteindre plus de 45 000 entrées annuellement. Pour cette exposition, les objets vont du Paléolithique au 21è siècle, en passant par les périodes charnières de la traite négrière, de la colonisation et de l’indépendance. La direction du musée souhaite offrir aux amateurs une visite riche et inédite retraçant au moins 10 000 ans d’histoire de la Côte d’Ivoire et grâce à son riche fonds muséographique, qui compte 15 210 objets d’art et des pièces issues de collections privées.
Perspectives Le Musée des civilisations de Côte d’Ivoire nouvelle version se veut encore plus attractif pour les publics d’ici et d’ailleurs. Pour y parvenir, plusieurs réformes ont été entreprises par la direction générale. Le musée, pour coller à l’air du temps, dispose désormais d’une page Facebook pour interagir avec le monde extérieur. Ses collections, ainsi que les collections documentaires de sa bibliothèque, sont désormais numérisées. Par ailleurs, la structure prévoit la création d’un site internet, l’organisation d’activités éducatives pour les classes scolaires, notamment « le jour du conte au musée », des jeux concours, un prix du patrimoine culturel, la certification du musée pour sa démarche qualité en 2018 et surtout l’accueil de l’exposition itinérante sur Picasso en 2019.
Anthony NIAMKE