Le ministre de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a procédé, ce mercredi 5 décembre, au Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, à l’ouverture officielle de l’atelier de la mise en œuvre de la politique de protection du patrimoine archéologique de la Côte d’Ivoire.
Selon le ministre en charge de la culture, le but essentiel de cet atelier, est de proposer des mécanismes de gestion et de protection du patrimoine archéologique ivoirien et mettre par la même occasion, à la disposition de l’État et des partenaires, un ensemble de proposition qui pourront faire l’objet de décisions institutionnelles.
« Les points d’intérêt qui vont nécessairement sous-tendre les réflexions de cet atelier, représentent pour nous des défis à relever. Nous nous y engageons avec la ferme conviction d’aboutir à des résultats probants qui indiquent des perspectives radieuses pour l’archéologie de notre pays », a indiqué M. Bandaman.
Mais bien avant, le Pr Hélène Kaboré Kienon par ailleurs Conseiller technique au ministère de la culture et de la francophonie, chargé de l’archéologie, a exprimé sa joie et sa fierté de participer à l’écriture de la page de l’histoire de l’archéologie ivoirienne. Selon elle, les recherches archéologiques, les études d’impact environnemental et social, les projets d’aménagement, d’urbanisation et d’exploitation forestière, minière ou agricole continuent d’être réalisés sans que le ministère en charge de la culture ne soit impliqué pour administrer le patrimoine archéologique impacté.
« Les sites archéologiques et les vestiges sont livrés aux pillages, aux trafic illicites. Notre patrimoine archéologique est ainsi détruit et prive la Côte d’Ivoire d’un pan important de son passé », a dénoncé Mme Kiénon.
Et pour elle, cet atelier est une première en Côte d’Ivoire, puisque différents ministères parties prenantes dans la sauvegarde du patrimoine archéologique vont réfléchir sur la stratégie à mettre en place pour une sauvegarde effective de ce patrimoine fragile et non renouvelable.
Ainsi, au cours de cet atelier qui va se tenir sur deux jours, il s’agira pour les parties prenantes de rédiger une stratégie d’un mécanisme d’application effective des lois existantes, de disposer d’un mécanisme pour la pratique de l’Archéologie préventive, de définir le processus de gestion des vestiges archéologiques issus des différentes fouilles, prospections et autres, d’élaborer un cahier des charges pour les recherches archéologiques et enfin de définir un cadre de coopération entre le ministère en charge de la culture et de la Francophonie et les autres ministères parties prenantes dans la protection du patrimoine archéologique.
Anthony NIAMKE