Koné Ibrahima Kalilou dit Fadal Dey, président de l’Union pour le progrès des artistes de Côte d’Ivoire (UPACI)

« Nous avons besoins d’être dédommagés »

Dans cet entretien, le président de l’Union pour le progrès des artistes de Côte d’Ivoire (UPACI) revient sur les difficultés du secteur. 

Où en est-on avec l’aide au secteur du showbiz ?

Difficile de faire un bilan. Ce que nous pouvons dire en tant qu’artiste, c’est que certains parmi nous ont reçu dans le temps la somme de 300 milles FCFA pour faire face aux difficultés qu’ils traversent. Personnellement, je n’en ai jamais reçu. Mais je peux certifier que beaucoup d’artistes ont reçu cette aide.  Mais devant les besoins, ce n’était pas grand-chose. Nous avons connu des périodes où les droits d’auteurs ne rentraient pas.

Il y eu également le Fonds d’aide au secteur informel…

Pour pouvoir bénéficier du fonds d’aide au secteur, on nous a demandé de constituer des dossiers, pour les envoyer au ministère. Le problème, ce sont les critères exigés pour pouvoir bénéficier des fonds. 

Quelles étaient ces conditions ?

Il fallait, par exemple, attester qu’on détient une entreprise. Les documents demandés n’étaient pas adaptés à notre profession. On comprend tout à fait que les autorités aient besoin de traçabilité pour pouvoir sortir l’argent. Mais, de nombreux producteurs dans notre domaine, travaillent comme mécènes. Ils n’ont pas d’entreprises légalement constitués. Mais ils produisent. Et beaucoup se sont retrouvés dans l’incapacité de bénéficier des fonds, à cause de cette situation. 

Aujourd’hui, le contexte dans lequel vous faites les spectacles a-t-il évolué ? 

Les choses n’ont pas évolué. Ce que nous demandons, c’est que les artistes soient dédommagés. Ceux qui ont des studios d’enregistrement constatent qu’ils ne sont plus fréquentés. L’Etat doit reprendre la procédure de dédommagement des artistes, avec des critères adaptés au secteur. 

Avez-vous déjà fait cas de cela aux autorités ?

Nous n’avons pas de collectif dans ce sens. Nous n’avons pas encore revendiqué. 

Le Premier ministre Patrick Achi vous a reçus récemment. Vous n’en avez pas parlé ?

Oui. Lors de la dernière rencontre avec le Premier ministre, nous en avons parlé. Mais, il voulait toucher du doigt les problèmes du secteur. Il voulait comprendre notre secteur afin de pouvoir mieux nous aider. 

Pensez-vous que cette rencontre donnera lieu à une véritable politique d’aide au secteur du showbiz ? 

Je suis optimiste parce que la demande est venue du Premier ministre lui-même. Je pense que nous devons faire confiances aux autorités dans ce sens.

Entretien réalisé par Raphaël TANOH

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