Après dix ans de suspension, le festival « Coco bulles » signe son retour sous de nouvelles couleurs. Cette 4è édition va tenter de renouer avec le succès, tout en redonnant espoir aux dessinateurs ivoiriens.
Le Festival international du dessin de presse et de la bande dessinée de Grand-Bassam, « Coco bulles », refait surface après avoir été suspendu depuis sa 3è édition en 2007. Dix longues années de mutisme avant que la 4è édition ne démarre ce jeudi 16 au Centre culturel Jean-Baptiste Mockey de Grand-Bassam, pour prendre fin le 18 mars. Ce nouveau départ, l’association Tâche d’encre, initiatrice de l’événement et présidée par le caricaturiste Lassane Zohoré, est déterminée à en faire un véritable succès.
Combat C’est sous le thème « Dessin, Démocratie et Développement (3D) » que « Coco bulle » signe son come-back afin de faire la promotion du dessin de presse et de la BD, mais aussi et surtout pour continuer, à coup de pinceaux et de crayons, le combat pour la liberté et la démocratie. « Avec le calme retrouvé, il nous fallait relancer ce festival pour le bien des dessinateurs », explique le Commissaire général Maxime Aka, alias Mendozza. Il rappelle que l’événement permettra aux caricaturistes et dessinateurs de presse ivoiriens de rencontrer d’autres artistes et de partager leurs expériences. Pour cette 4è édition, une douzaine de dessinateurs étrangers ont été invités, notamment Plantu (France), Didier Kassaï (Centrafrique), Glez (Burkina Faso), Uri Fink (Israël), ou encore Khalil (Palestine), auxquels s’ajouteront une trentaine d’artistes locaux. Des ateliers de formation, conférences-débats, expositions, concours et autres dédicaces sont prévus pour les 5 000 visiteurs attendus.
Hommage Pour cette édition de relance, deux fresques seront réalisées dans la ville historique de Grand-Bassam. Une à la prison civile, où les dessinateurs laisseront des traces à travers une œuvre, et une autre sur la clôture du stade de football de la ville. « C’est un témoignage que feront les dessinateurs à cette ville pour la soutenir suite à l’attentat qu’elle a connu il y a 1 an », indique le Commissaire général.
Antony NIAMKE