L’un des bâtiments les plus emblématiques de la ville historique de Grand-Bassam, classé au patrimoine de l’UNESCO, ainsi que des arbres centenaires, ont été détruit. Le ministre de la culture et de la francophonie, Maurice Bandama, face à cet acte jugé criminel et barbare, a le mercredi 9 janvier 2019, dans une déclaration, annoncé que les auteurs seront poursuivis conformément à la législation ivoirienne et des traités internationaux.
Selon le ministre, les faits remontent au 13 décembre 2018, où le vice-président de la Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan lançait des travaux de voiries dans la ville historique de Grand-Bassam, annonçant ainsi le démarrage effectif des travaux de restaurations de cette cité classée au patrimoine de l’UNESCO en juin 2012.
« Malgré l’existence de structures de veille, d’information et de gestion collectives de cette ville historique, un de ses biens, un de ses bâtiments les plus prestigieux et emblématique, a été démolie, rasé totalement, suivi de l’abattage d’arbres centenaire, sans saisine et information au préalable des structures et autorités en charge de la ville historique de Grand-Bassam », s’indigne M. Bandama.
Poursuivant, il a tenu à rappeler que les sites et les biens classés sur la liste nationale ou sur la liste du patrimoine de l’UNESCO, sont protégés par la loi ivoirienne et des traités internationaux qui prescrivent des peines sévères implacables.
Ainsi, le ministère de la culture et de la francophonie, a saisi le Garde des sceaux, Ministre de la justice et des droits de l’homme, à l’effet de poursuite judiciaire contre les auteurs complices et commanditaires de cet acte ignoble.
« Cette saisine du Garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, sera suivi d’une plainte en bonne et due forme du ministère de culture auprès du procureur du tribunal de Grand-Bassam », a conclu le ministre.
Anthony NIAMKE