Pour sa sixième édition, le Festival international du balafon, prévu du 28 au 30 novembre 2018 à Abidjan, mettra en lumière le balafon chromatique. Un instrument novateur, qui, selon les professionnels, a l’avantage de proposer les mêmes notes que le piano.
Présent dans les communautés sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, le balafon est un instrument traditionnel très proche de la culture africaine. Après plusieurs festivals visant à valoriser cet instrument qui fait partie de la famille des xylophones, cette sixième édition veut mettre à l’honneur le balafon chromatique, qui, selon l’initiateur de la rencontre Ba Banga Nyeck, apparaît comme un instrument de liaison entre rythme et mélodie et de conciliation et de synthèse entre tous les balafons traditionnels et ethniques.
Balafon chromatique Selon le promoteur du Festival international du balafon (Festi balafon), Ba Banga Nyeck, ce festival promeut le balafon chromatique qui est un balafon authentique harmonisé obéissant à l'échelle des demi-tons comme un piano (c’est un balafon moderne, par opposition au balafon traditionnel). Le balafon chromatique permet à son utilisateur de jouer tous les genres de musique. « Il s'agit d'un événement qui se veut de qualité. Nous avons contribué à la formation des balafonistes au fil des éditions. Aujourd'hui, pour être dans l'air du temps, il faut se mettre au balafon chromatique, dont nous faisons la promotion », a-t-il expliqué. Vantant les atouts et prouesses du balafon chromatique, son promoteur souhaite faire d’Abidjan la capitale de cet instrument, en plus d’être celle d’un festival qui se donne comme ambition de mieux organiser le secteur culturel en valorisant et en modernisant le balafon pour en faire la référence des xylophones. « Tous les répertoires traditionnels sont jouables avec le balafon chromatique, en plus de toutes les musiques venant du monde entier », affirme Ba Banga Nyeck. Environ 1 500 festivaliers sont attendus au Palais de la culture de Treichville pour ce rendez-vous culturel, avec la participation de nombreux musiciens d’envergure internationale provenant de France, du Burkina Faso, du Cameroun et de Côte d’Ivoire, entre autres. Un atelier musical se déroulera à l'attention des étudiants et enseignants de l'École supérieure de musique le 30 novembre prochain à l'Institut national supérieur des arts et de l'action culturelle (INSAAC). Le compositeur français Pierre Charvet, ainsi que son compatriote le percussionniste de renommée Adrian Salloum, offriront des concerts au public. Notons que, depuis 2013, le balafon sénoufo est inscrit au patrimoine matériel de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).