Showbiz : La copie privée pour sauver les artistes

La copie privée ravit les artistes.

Sclérosés par le phénomène de la piraterie et plombés par le désintérêt du public, les artistes ivoiriens broient du noir depuis des décennies. Le gouvernement a décidé de leur venir en aide.

Le 20 octobre dernier, le Conseil des ministres adoptait un décret portant rémunération pour copie privée. Désormais, tous les supports permettant de stocker, de transporter, de jouer de la musique (clés USB, cartes mémoires, radios, télévisions, etc.), seront soumis à des taxes qui reviendront aux artistes.

Celui qui a porté ce projet n’est autre qu’Ibrahima Kalilou Koné dit Fadal Dey, Président de l’Union pour le Progrès des artistes de Côte d’Ivoire (UPACI). « Si ces taxes sont correctement reversées aux artistes, cela résoudra de nombreux problèmes », signale l’artiste.

Un autre point important : la prise d’un décret portant statut des artistes. Cela faisait partie des doléances faites par eux lors de leur rencontre avec le Premier ministre. Dorénavant, il ne suffira pas seulement de produire un seul album pour se prévaloir de ce titre. « Nous avons vu des gens recevoir même des cartes d’artistes et se prendre pour des artistes. À cause de cela, la liste des artistes en Côte d’Ivoire est pléthorique. Il faut assainir le milieu », se réjouit Fadal Dey. Une âache colossale.

En marche Quasiment un an après la prise de ces différentes mesures, selon Tiburce Koffi, Président du Conseil de gestion et de restructuration du Bureau ivoirien des droits d’auteur (BURIDA), ce sont 10 à 15 millions de francs CFA qui ont été collectés sur ces supports. « Il y a du travail sur la question. Le chef de l’État a signé le décret, il est en marche. Les gens ont commencé à payer. Par rapport au milliard qu’on espérait, on est entre 10 et 15 millions de francs CFA. Parce que c’est nouveau pour beaucoup, il n’y a pas encore ce reflexe de payer. À côté de cela, nous sommes en train de mettre en place les infrastructures. C’est du numérique, alors que les gens étaient habitués à travailler sur du papier. Il faut noter également que notre siège n’est plus fonctionnel, ce qui retarde les choses », indique Tiburce Koffi.

Pour les artistes, la plus grande tâche dans l’application de la mesure sur la copie privée sera de définir les quotas à attribuer à chaque artiste. L’effectif pléthorique n’est pas le seul problème, selon Fadal Dey. Certains artistes, à l’entendre, n’ont pas produit d’album depuis belle lurette. Que faire d’eux ?

                                                                                                                                                                  Raphaël TANOH

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