En l’espace de quelques années, Abidjan est devenue une plaque tournante de l’organisation de festivals gastronomiques en tous genres. Promoteurs, amateurs de bonne bouffe, acteurs du tourisme, chacun y trouve son compte.
Du 13 au 14 août prochain, la place Inch’Allah, dans la commune de Koumassi, accueillera la 4ème édi- tion du « Placali Show Festival ». L’événement est devenu un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui ont contribué à donner ses lettres de noblesse à la pâte de manioc accommodée à la sauce de son choix. Pour Roméo Effi, le promoteur, la motivation est toute simple. Il s’agit de saisir l’opportunité des vacances pour « remettre au goût du jour cette habitude prise par les noceurs qui, après leur virée en boîte de nuit, cherchent à se mettre quelque chose de consistant dans le ventre, au petit matin ».
Revenus substantiels
Le « Côcôti Show Festival », un autre espace gastronomique, donne chaque année, au mois d’avril, l’occasion à certains détaillants de viande de porc d’offrir des recettes aux consommateurs, à des prix promotion- nels. Le « Festival des glaces, du chocolat et de la pâtisserie », tout comme le « Festival des grillades » le « Festival du Garba », le « Festival des crustacés et coquillages», ou encore le « Festival d’alloco d’Abidjan», sont également une aubaine pour les promoteurs qui ont flairé le bon coup. On y trouve donc à boire et à manger pour tous, et des revenus plus que substantiels pour les promoteurs. Pour « Le Festival des grillades », en plus des tickets vendus à 2 000 francs CFA, pour près de 100 000 festivaliers, les promoteurs encaissent des retombées financières liées à la location des stands, de 500 000 à 1 million de francs CFA, sans compter les recettes versées par différents sponsors. Dame Marcelle Bolou, restauratrice à Abidjan, confirme cette occasion de faire de bonnes affaires : « Les festivals culinaires nous permettent de gagner de l’argent et de nous faire connaître ».
Anthony NIAMKÉ