Le Manifeste de la « Collection Fantôme », a été lancé le jeudi 22 novembre au Musée des Civilisation de Côte d’Ivoire, en compagnie de sa directrice générale, Mme Silvie Memel-Kassi et de plusieurs personnalités du monde de la culture.
La « Collection fantôme » comme son nom l’indique, est une collection qui n’existe pas et dont le souvenir reste toujours vivace. Ce projet est né du drame du pillage des 121 pièces du Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire lors de la crise postélectorale de 2010, des œuvres majeures du 17ème au 19ème siècle faisant partie de la collection nationale. C’est donc un appel au rassemblement, à la sensibilisation et à la solidarité nationale et internationale autour des œuvres du musée.
« Notre pays ne pouvait pas rester sans réagir et c’est pourquoi, après la condamnation de cet acte crapuleux et la plainte portée contre X par les autorités compétentes, nous avons également au niveau technique, lancé un appel à solidarité pour constituer avec les bonnes volontés d’ici et d’ailleurs, une force pour sauver de la mémoire collective ce qui reste ou si possible, ce qui pourrait la reconstituer », a indiqué la directrice du musée.
Les premières signatures de ce Manifeste, ont été faites par les premiers partenaires de ce projet, que sont notamment, le ministère de la culture et de la Francophonie, la Fondation Orange Côte d’Ivoire Telecom, l’ambassade de France, l’Association l’Art sans Frique, la Fondation Tapa, l’UNESCO et le Bureau régional d’Interpol.
« Des livres d’Or seront acheminés vers l’intérieur du pays, ou nous travailleront avec les directeurs régionaux de la culture, les services socio-culturels des mairies, les associations de jeunes et de femmes etc. Nous voulons que cela marche afin de montrer qu’en Côte d’Ivoire, la culture est une priorité de nos autorités », a expliqué Mme Silvie Memel-Kassi, souhaitant plus de 5 000 signatures de ce Manifeste.
Notons que le concept de la « Collection Fantôme » est né du jeune couple ivoiro-français, Fodé Sylla et Zoé de l’Association l’Art sans Frique et de la Fondation Tapa.
Anthony NIAMKE