Les amoureux d’attiéké accompagné de poisson frit ont rendez-vous les 9 et 10 février 2019 du côté du Palais de la culture de Treichville pour le Festival « Attiéké poisson Tour » (APT). Et, pour cette 5ème édition, hommage est rendu au peuple Atchan, grand producteur d’attiéké.
Le festival « Attiéké poisson Tour » fait aujourd’hui la fierté de la culture ivoirienne à travers la promotion d’un met très prisé. L’attiéké, puisque c’est de ce plat qu’il s’agit, est très consommé en Côte d’Ivoire et de par le monde. « Véritable carte postale culinaire », l’attiéké (déformation de adjèkè en langue ébrié) est la spécialité culinaire, outre des Ébriés, des Adjoukrou, Alladian, Avikam, Attié et Ahizi du Sud de la Côte d'Ivoire. Cette cinquième édition du « Attiéké poisson Tour » met à l’honneur le peuple atchan du village d’Anono.
L’attiéké, une fierté nationale « Cet évènement a démarré il y a cinq ans et l’heure est arrivée pour nous de passer à une autre dimension, celle de la valorisation des producteurs de cette denrée. Étant donné que l’attiéké est produit par plusieurs peuples, nous avons décidé de démarrer par le peuple atchan du village d’Anono », explique le directeur général de 247 Communication, structure organisatrice de l’évènement, David Legret. Cette marque de sympathie et d’amitié est saluée avec reconnaissance par le chef du village d’Anono, Sévérin Nangui Djrogo. Au cours de ces deux jours de festivités, le peuple atchan sera à la Une et mettra en avant sa culture et surtout son savoir-faire culinaire en matière de fabrication de l’attiéké. Selon le chef du village d’Anono, ce met se présente sous différentes variantes, notamment l’agbodjama, ou « attiéké gros grain », destiné particulièrement au commerce et le n’toniêh, ou « attiéké petit grain », utilisé lors des grandes cérémonies, comme les mariages, les fêtes de génération, les baptêmes, les sorties de naissance, etc. « Le processus de fabrication de l’attiéké sera présenté aux festivaliers, sans toutefois dévoiler certains secrets qui nous sont chers », explique Sévérin Nangui Djrogo. D’où le thème retenu pour cette cinquième édition de l’APT, « Célébrons notre fierté ». Prenant le taureau par les cornes face à des tentatives de la part de certains pays de s’approprier la propriété de l’attiéké, le gouvernement ivoirien s’est engagé depuis août 2016 dans la labellisation de cet produit. Les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la protection juridique au niveau international de l’appellation « attiéké », de même que le mode de production de cette denrée.
Anthony NIAMKE