Poursuivi en justice, l’artiste Zouglou ivoirien, Hugues Patrick Ossohou alias Pat Sacko a présenté ses excuses, le jeudi 24 août 2018, au ministre de la culture et de la francophonie, Maurice Bandaman, qu’il avait, il y a quelques semaines, accusé de recevoir indûment 15 millions de franc CFA par répartition du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), l’institution de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins dans le pays.
Reçu au cabinet du ministre Bandaman au Plateau, le Zouglouman, a fait son méa culpa et ce, en présence du chef du village d’Anoumabo (commune de Marcory) et de plusieurs sommités du monde du showbiz ivoirien dont Angelo Kabila, Fadiga De Milano, Barthélémy Inabo et du leader du groupe Magic System, Salif Traoré dit A’Salfo.
« Je suis très heureux d’être ici au lieu d’être à la gendarmerie. Comme on le dit, l’erreur est humaine. Nous sommes là aujourd’hui pour demander pardon au ministre qui est comme un papa pour les artistes ivoiriens », a reconnu l’artiste.
Mais bien avant lui, A’Salfo, initiateur de la médiation entre l’artiste et le ministre, a présenté ses sincères excuses au premier responsable de la culture en Côte d’Ivoire au nom de son collègue chanteur.
« Nous avons assisté à ce clash de notre collègue sur les réseaux sociaux. J’ai interpellé Pat Sacko pour lui dire que sa démarche est négative. Notre démarche s’inscrit dans un premier temps, à présenter nos excuses au ministre », a indiqué le magicien, soulignant qu’il a « bataillé dur pour avoir cette audience avec le ministre ».
À son tour, M. Maurice Bandaman a dit avoir été à la fois choqué et peiné par cette accusation qui aurait pu lui coûter chère. Cependant, il a promis retirer sa plainte afin que la procédure à l’encontre de Pat Sacko soit annulée.
« J’accepte votre pardon. Notre jeune frère a été induit en erreur. Il a reconnu que tout ce qu’il a dit n’est pas vrai du tout. Car si c’était vrai, le chef de l’État serait au courant et m’aurait viré du gouvernement», a déclaré le ministre de la culture.
Expliquant le fonctionnement du BURIDA, M. Bandaman a expliqué que les 15 millions de franc CFA dont parle Pat Sacko, sont en réalité des droits généraux d’espaces publics répartis chaque année et non par mois.
« Il n’y a pas de caisse noire du BURIDA au ministère. Nous faisons une intervention sociale d’au moins 100 millions par an pour les artistes avec cet argent », a expliqué le ministre.
Anthony NIAMKE