Le 11 mai prochain, les amateurs de musique reggae commémoreront le décès de leur icône, Bob Marley. 36 ans après sa disparition, ce genre musical occupe toujours une grande place en Côte d’Ivoire.
36 ans après la mort de Robert Nesta Marley, dit Bob Marley, le reggae continue de faire vibrer le monde et de nombreux fans ivoiriens. Abidjan est depuis quelques années considérée comme la 3è capitale de la musique reggae au monde, après Kingston et Londres, et la première en Afrique. Une vitalité confirmée par le succès grandissant du festival annuel Abi Reagge, dont la dernière édition s’est tenue en avril.
Indémodable Le reggae demeure cette musique qui s’est imposée en Afrique en tant que musique d’opinion et d’engagement. Déjà en 1983, Alpha Blondy, âgé de 30 ans, vendait plus de 25 000 disques et 100 000 cassettes, pulvérisant tous les records en Afrique noire. Une prouesse qui le suivra durant sa longue carrière au cours de laquelle, il aura amassé une vingtaine de disques d’or et presque autant de platines. Un flambeau bien tenu par son dauphin, Tiken Jah qui, entre 2002 à 2014, a remporté 4 disques d’or avec plus de 350 000 albums vendus. Par leur engagement, ces deux artistes auront marqué les esprits des Ivoiriens en quête de démocratie. Pendant les décennies 80 et 90, les concerts d’Alpha Blondy se transformaient en véritables déferlements humains. Et à partir des années 2000, c’est son cadet, Tiken Jah, chouchou de l’opposition d’alors qui cristallisait les passions, ce qui lui valut un exil au Mali. À côté de ces deux icônes, on peut notamment citer Ismaël Isaac, moins connu à l’international, mais qui demeure l’un des chouchous du reggae ivoirien, mais aussi des représentants de la nouvelle génération, tels Spyrow, finaliste du prix Découverte RFI en 2012, ou Ras Goody Brown, sacré meilleur artiste reggae en 2015 au Festival des musiques du monde d’Abidjan. Tous deux seront encore une fois à l’honneur ce 11 mai, dans les rues d’Abidjan où leurs mélodies feront danser et rêver, en hommage au « Maître Bob ».
Anthony NIAMKE