« We Africans » est le titre de l’exposition du peintre ivoirien Halidou ouangraoua, qui se tient en ce moment au Bao Café à Cocody. une occasion de nous intéresser à ce jeune artiste pétri de talent.
Il est à l’honneur pendant un mois depuis le 12 octobre. Pour cette exposition, Halidou Ouangraoua se dit fier du chef-d’œuvre pictural qu’il présente aux Abidjanais. Son univers artistique est né grâce à « Cité des Arts », un évènement socio-culturel initié par la structure « A’Lean & Friends », dont l’objectif principal est de mettre en lumière de purs talents, évoluant dans différentes disciplines artistiques.
Peindre pour revendiquer
À 28 ans, le peintre rêve d’une jeunesse épanouie, dans une Afrique dynamique et prospère. Et le « Street Art », mélange de peinture et de graffitis, reste pour lui le moyen d’y parvenir. « Avec la peinture, j’arrive à mieux exprimer mes sentiments. Et, je me sens très bien là-dedans », affirme Halidou Ouangraoua, qui se présente comme le porte-parole des sans voix. Pour ce faire, il utilise des matériaux locaux, tels que l’argile, les pigments naturels, ou des morceaux de bois taillés. Le tout travaillé avec des outils et techniques conventionnels comme le pinceau, l’acrylique, le pochoir, la bombe aérosol, et le collage. Avec 28 toiles exposées dans trois séries de peintures différentes, notamment « Ghetto Life », « Yang Dreamers » et « We Africans », Halidou Ouangraoua dépeint des maux en couleur, comme le drame des enfants soldats, le racisme, la prostitution juvénile ou encore le chômage, à travers des toiles dont les prix de vente vont de 130 000 à 450 000 francs CFA.
Un talent reconnu
Diplômé en art graphique et en peinture du Conservatoire régional des arts et métiers d’Abengourou, puis du Centre technique des arts appliqués de Bingerville, sa révélation au public abidjanais date de 2014, lors du « Abidjan Art Festival » et du projet « Imago Mundi », à Florence. En 2015, il recevra le prix « Aboudia de la Révélation », décerné par l’association Art éburnéen.
Anthony NIAMKÉ