Il avait disparu de la scène humoristique ivoirienne depuis sa défaite à l’élection présidentielle de 2010. 7 ans plus tard, Adama Dahico signe son retour à l’Institut français d’Abidjan.
Après son dernier grand spectacle à Abidjan en août 2010, lors du Festival international du rire d’Abidjan (FIRA), Adama Dolo, dit Adama Dahico, avait tenté un retour sur scène, sans succès. Son image passait difficilement depuis ses prises de position en faveur de l’ex-président Laurent Gbagbo, au lendemain de la crise post-électorale de 2011. Après une traversée du désert qui l’a conduit sur de nombreuses scènes internationales, celui qui se baptise désormais « le chef », car estimant que les autres humoristes ne font pas preuve d’innovation et de recherche, sera en vedette à l’Institut français les 5 et 6 juillet.
Retour du chef « Cela fait un bon moment que les Ivoiriens ne m’ont pas vu sur scène. J’ai participé à plusieurs manifestations publiques et privées hors du pays. Il était temps qu’ils retrouvent leur Adama Dahico », explique à JDA le meilleur humoriste 2010 de l’Afrique francophone au Grand prix Afrique du théâtre (Cotonou-Benin). Intitulé « Le chef », ce spectacle-retour, qu’il promet magique, devra permettre au public de découvrir une nouvelle facette de l’humoriste. « Si j’ai décidé de revenir sur la scène, c’est parce que j’ai autre chose à proposer », lâche-t-il. Ainsi, au cours de son one man show, il imitera certains chefs d’État africains, notamment, les présidents Alassane Ouattara et Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, de même qu’Henri Konan-Bédié et Laurent Gbagbo. Il sera accompagné par de jeunes talents rompus dans l’art de l’imitation, tels que Jojo la salopette, Willy Dumbo et Fils unique. Dans un contexte de réconciliation, Adama Dahico dit vouloir réunir dans son spectacle, des personnalités politiques unies main dans la main et se faisant applaudir par les Ivoiriens. Autre trouvaille, Dahico, qui s’est découvert des talents de numérologue, interprétera certains évènements politiques nationaux et internationaux à travers « l’humour des chiffres et des lettres ».
Anthony NIAMKÉ