Journaliste web, Alex Raymond Loukou est épris de paix. Une notion dont il s’est fait le porte-étendard à travers un projet nommé « Une toile pour la paix », dont l’objectif est la sensibilisation aux notions de paix par les arts visuels, notamment la peinture.
D'où vous est venu l'idée de la création du projet « Une toile pour la paix » ?
J'ai été inspiré par une pensée de Federico Mayor, ancien Secrétaire général de l’UNESCO, qui affirme que « la guerre prenant naissance dans l’esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes qu'il faut élever les défenses de la paix ». J'ai voulu juste l’appliquer à la Côte d’Ivoire, en disant qu'avec la crise civilo-militaire que nous avons connue il était nécessaire d'éduquer, voire de rééduquer les enfants aux notions de la paix, à travers les arts plastiques, notamment la peinture. En un mot, construire la paix à travers ce medium.
Comment le projet se présente-t-il ?
Il consiste à s’approprier des valeurs, des notions de paix. Il s'agit d'éduquer, de sensibiliser, à travers les arts plastiques. Tous les travaux effectués par les enfants seront en rapport avec la thématique de la paix.
Dans la phase pratique, comment les choses vont-elles se passer ?
Notre équipe soumet un budget à une mairie donnée, à un particulier ou à un groupement de personnes sensibles aux questions de paix. Dès lors que ce budget est validé, l’équipe se met en route pour exécuter le projet pendant une semaine. Pendant sept jours, 30 enfants de 7 à 17 ans seront sélectionnés pour peindre les couleurs de la paix. 30 tableaux seront donc réalisés. À côté de ces 30 toiles, 2 autres, de dimensions plus grandes, seront exécutées de façon commune par les 30 apprenants. Ces travaux seront exposés après une cérémonie de vernissage. L'une des grandes toiles sera offerte à la commune - hôte tandis que l'autre sera sélectionnée pour une exposition dont les bénéfices iront à une organisation caritative et à l'UNESCO pour ses nombreuses contributions à l'effort de paix. Des toiles seront éditées sous forme de timbres municipaux et de timbres postaux pour permettre la pérennisation du projet.
Que recherchez-vous à travers cette initiative ?
Ce que nous recherchons c'est faire de ces enfants des ambassadeurs de la paix afin d'éviter que notre pays ne sombre à nouveau dans la guerre. Il vaut mieux investir dans la paix que dans la guerre. Telle est notre position. C'est notre modeste contribution à l'édification de la paix dans le monde.
Propos recueillis par Anthony NIAMKE