La légende soutient qu’au 18ème siècle, la reine Pokou a sauvé le peuple Baoulé, alors en fuite du Ghana actuel vers la Côte d’Ivoire. Du 2 au 5 juin prochain, ses des-cendants se souviendront d’elle lors de la seconde édition du Festi-val Abla Pokou de Sakassou.
L’histoire sur l’origine du peuple Baoulé de Côte d’Ivoire se mêle à celle de la reine Abla Pokou. Selon la légende, cette héroïne aura mené son peuple, pourchassé par l’ennemi, du Ghana à la Côte d’Ivoire, en sacrifiant son unique fils. Cet acte de bravoure et de courage fera de cette reine un symbole pour tous les fils et filles Baoulé. Siège du royaume Baoulé, la ville de Sakassou, à 45 km à l’ouest de Bouaké, célèbre depuis 2016 sa reine autour d’un festival portant son nom, et dont la seconde édition est prévue du 2 au 5 juin autour du thème : « Abla Pokou d’hier à aujourd’hui : femme battante et épanouie, nation prospère ». La légende soutient qu’au 18ème siècle, la reine Pokou a sauvé le peuple Baoulé, alors en fuite du Ghana actuel vers la Côte d’Ivoire. Du 2 au 5 juin prochain, ses des-cendants se souviendront d’elle lors de la seconde édition du Festi-val Abla Pokou de Sakassou.
En mémoire Faire revivre à la mémoire collective l’acte symbolique de cette reine, c’est l’objectif du commissaire général du festival, Jean Louis Kouassi, pour qui « l’histoire d’Abla Pokou est un fait réel et non une légende. Elle a vécu et son histoire est donc loin d’une imagination. » Le festival mettra au goût du jour l’identité culturelle du peuple Baoulé, riche de sa diversité, de ses valeurs et de sa tradition. À juste titre, cette célébration permettra de fédérer les six régions du grand centre ivoirien aux fins d’une introspection sur la philosophie et les actions politiques et culturelles léguées par la reine Abla Pokou. Et cela sous le regard des peuples alliés que sont les cours royales de Korogho, d’Abengourou et de Krindjabo. Pour cette édition, des innovations sont à noter, notamment l’institution du Prix d’excellence Abla Pokou, décerné à des femmes reconnues pour leur leadership communautaire, et un concours de beauté dénommé « Atonvlè ». Les festivaliers, en plus de découvrir la gastronomie, la poterie et l’art du tissage des Baoulé, pourront découvrir les danses, tels que le Goli de Bendêkouassikro, l’adjémlé de Kpatanou et bien d’autres.
Anthony NIAMKÉ