L’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI) veut être plus proche des acteurs du secteur. Son nouveau Directeur, M. Pierre Douhou, veut s’intéresser aux difficultés liées à la production cinématographique et chercher des solutions pour permettre au secteur d’être productif et plus rentable. Un objectif sur lequel s’appesantira la structure en 2021.
Redynamiser le secteur cinématographique, c’est en quelque sorte le cheval de bataille de M. Pierre Douhou, nommé il y a quelques mois Directeur de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI). Cet établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) a en charge l’organisation, l’encadrement et la promotion du cinéma en Côte d’Ivoire. Outre cela, il conduit et anime la politique nationale en matière de cinéma, soutient l’industrie cinématographique au plan national, promeut la coopération internationale, gère les politiques de soutien à la production, contribue à la diffusion et à la promotion des films, etc. Pour l’année 2021, l’ONAC-CI veut se donner les moyens de permettre aux cinéastes ivoiriens de bien vivre de leur art.
Relance et redynamisation « L’ONAC-CI est la maison de tous les acteurs du cinéma ivoirien. Nous devons tous regarder dans la même direction, avec des motivations qui sortiront le septième art des blocages », explique M. Douhou. Selon lui, l’ONAC-CI a des chantiers prioritaires pour soutenir la création cinématographique, dont la mise en place d’un musée du cinéma, pour pérenniser et valoriser le patrimoine ivoirien. « Nous souhaitons mettre en place différentes stratégies en vue de créer la mémoire du cinéma ivoirien, à travers l’acquisition d’anciens films, d’anciens matériels qui ont servi à la production cinématographique nationale ». D’ailleurs, d’après une confidence, une acquisition de matériel cinématographique de pointe est prévue pour très bientôt. Ce matériel, d’un montant de plus d’un milliard de francs CFA est destiné à être mis à la disposition des créateurs afin de faciliter la production. Déjà une première partie a été remise par le ministère de la Culture et de la francophonie il y a quelques semaines. Cependant, pour le cinéaste ivoirien Guy Kalou, si cet art est en souffrance et ne connait pas la même renommée que le Nigéria, c’est parce qu’il y a un manque criard d’investissements dans le secteur, afin de mettre en place une économie cinématographique locale et plus tard une industrie. « Tant que cela ne sera pas fait, le cinéma ivoirien restera dans sa léthargie ». Mais le directeur de l’ONAC-CI est optimiste : la Côte d’Ivoire peut rattraper le retard qu’elle accuse sur certains pays africains dans le domaine cinématographique.
Anthony NIAMKE