À l’emplacement de l’ex Bao Café, à Cocody face à l’École de gendarmerie, ouvrira le 2 octobre prochain un nouveau temple de l’humour : le Dycoco. Une salle de spectacles dédiée à la promotion de la scène humoristique de Côte d’Ivoire. Avant son ouverture officielle, JDA a rencontré son directeur artistique, Clément Michels, pour en savoir davantage sur ce nouvel endroit.
Anciennement Bao Café, aujourd’hui rebaptisé Dycoco. Qu’est ce qui a motivé ce changement de dénomination ?
Effectivement, il s’appelait le Bao Café, mais nous avons décidé de le rebaptiser Dycoco en hommage à la commune de Cocody, parce que Dycoco, c’est Cocody à l’envers. C’est le lieu où nous avons repéré nos premiers artistes, où nous avons fait notre premier Comedy club. Historiquement, c’est une commune qui est importante pour nous et on trouvait que ce n’était pas mal de lui rendre hommage en jouant sur le nom.
Quel sera la particularité de cet endroit ?
La particularité de cet endroit, c’est que ce sera la première salle de spectacles dédiée à l’humour en Afrique francophone. Elle va aussi accueillir des scènes électro et rap Ivoire en after. Elle est donc dédiée à l’humour et aux musiques indépendantes. C’est ce qui faut retenir.
Pourquoi avoir particulièrement mis l’accent sur l’humour ?
L’humour est notre cœur de métier. Nous sommes des producteurs d’humoristes, des producteurs de spectacles. Nous avions déjà notre Comedy club, qui se tenait au Bao Café, mais comme il est fermé, nous avons saisi l’opportunité de pouvoir faire un peu plus, leur donner une salle pour se promouvoir. En Côte d’Ivoire il y a énormément de talents, qui, malheureusement, manquaient de formation et de moyens de production. C’est ce que nous essayons de développer aujourd’hui, en un peu plus professionnel.
Les espaces qui font la promotion de l’humour ne se comptent plus à Abidjan. Quelle est la plus-value que vous comptez apporter avec le Dycoco ?
À Abidjan l'humour prend une place de plus en plus importante mais les espaces en faisant la promotion demeurent rares. On va retrouver Mamane avec le Gondwana au Pullman mais aucune autre initiative régulière. Avec le Dycoco nous souhaitons participer au développement de cette scène en proposant aux artistes un nouvel espace pour se produire.
Interview réalisée par Anthony NIAMKE