Le secteur culturel est aux abois depuis la fermeture des espaces culturels suite aux mesures restrictives prises par l’État pour cause de pandémie de coronavirus. Si elles ont été assouplies à un moment pour certains secteurs, celui de la culture est encore fermé. Une situation des plus difficiles pour ses acteurs, qui implorent désormais la clémence des autorités.
Le secteur culturel en Côte d’Ivoire traverse des moments difficiles. Les salles de spectacles, les musées, les salles de cinéma, etc, sont toujours fermés en raison des mesures prises par le gouvernement ivoirien début mars 2020 à cause de la pandémie de maladie à coronavirus qui continue de sévir dans le monde. Si certaines activités ont repris de plus belle avec la levée de certaines restrictions, le secteur culturel, quant à lui, attend une reprise de ses activités. Et l’artiste reggae ivoirien Kajeem l’a fait remarquer il y a plusieurs jours de cela. « Alors que le secteur culturel, comme beaucoup d’autres secteurs économiques, est durement touché par la fermeture des lieux de spectacles, de concerts et d’expositions, un vent de panique et de désespoir souffle sur la culture depuis le début de la crise due au coronavirus ». Avec près de cinq mois d’inactivité, les acteurs de la culture ivoirienne ont désormais les yeux tournés vers les autorités afin qu’une issue soit trouvée à leur mal.
Sauver les artistes « À défaut d’avoir raison du virus, les mesures de fermeture de nos espaces de travail finiront par tuer, au sens propre comme au figuré, la culture dans notre pays et avec elle ses acteurs », s’indigne Kajeem face à cette situation difficile. « Plusieurs personnes sont sans emploi, et donc sans revenus, mais les factures affluent », déplore à son tour le web-humoriste ivoirien Ange Freedy. Comme eux, d’autres artistes, via des déclarations vidéo publiées sur les réseaux sociaux ou des écrits postés sur leur page Facebook, essaient tant bien que mal d’attirer l’attention des autorités sur leur sort. Même si leurs cris du cœur n’ont pas encore reçu d’échos favorables de l’État, ils ne comptent pas baisser les bras. « On ne demande qu’à reprendre nos activités, comme tout le monde, pour apporter notre contribution au développement du pays », espère l’humoriste Jacques Silvère Bah, alias Le Magnifik. Le Conseil national de sécurité (CNS) devrait se réunir le 14 août prochain pour annoncer de nouvelles mesures.
Anthony NIAMKE