Ambassadeur de bonne volonté, le nouveau dada des artistes ivoiriens

Les artistes ivoiriens sont de plus en plus sollicités pour être des ambassadeurs, un booster pour leur carrière artistique.

Devenir Ambassadeur ou ambassadrice de bonne volonté. Voici le nouveau rôle que les artistes ivoiriens adulent. Pour le compte des Nations Unies ou pour le pays, ils se bousculent au portillon.

Tout démarre au début des années 50, lorsque les Nations Unies obtiennent le soutien bénévole de certaines personnalités dans le domaine des arts, de la musique, du cinéma, du sport et de la littérature, avec pour but de mettre en avant les principaux enjeux en invitant le monde entier à suivre de près leurs activités. Au fil des années, de nombreuses personnalités, voire des icônes, ont prêté leur nom, leur talent et leur temps à ces programmes. Au cours de ces dix dernières années, en Côte d’Ivoire, certains artistes se sont prêtés à ce jeu humanitaire et ont mené des actions dans différents domaines. L’expérience semble bien leur réussir.  

Pour la bonne cause Pour la paix, Werrasson, en République Démocratique du Congo, BaabaMaal et CoumbaGaoulo, pour le Sénégal. YoussouNdour et Angélique Kidjo pour la cause des enfants ou encore la Malienne Oumou Sangaré, le Guinéen Mory Kanté et le Marocain Cheb Khaled pour l’agriculture. Les artistes africains sont de plus en plus sollicités pour associer leur image aux bonnes causes.  En Côte d’Ivoire, le reggaeman Alpha Blondy, qui a ouvert le bal, a été désigné en 2005 ambassadeur de la paix par l'Organisation des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Il sera suivi dans cette voie par Salif Traoré dit A’Salfo, lead vocal du groupe de zouglouMagic System, ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco depuis 2014 et, en octobre dernier, par l’humoriste Bah Jacques Silvère, alias Le Magnifik, choisi par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) comme son ambassadeur. Avant lui, en juillet 2017, le reggaeman ivoirien Kajeem s’était vu nommé ambassadeur par le bureau d’Amnesty international en Côte d’Ivoire pour la campagne mondiale « Osons le courage ». Des choix opérés, sur proposition du ministère de la Culture, par les différents programmes des Nations Unies en fonction de leur engagement « dans la défense d’une cause », explique à JDA l’administratrice du Programme Communication du Bureau de l’UNESCO à Abidjan, Evelyne Deba. Outre les Nations Unies, des ONG internationales et même des structures de l’Etat se sont elles aussi prêtées au jeu. Mais ces choix ne font pas toujours l’unanimité. La nomination en janvier dernier de l’artiste de coupé décalé DJ Arafat, par l’ex-ministre des Transports Gaoussou Touré, comme ambassadeur de la sécurité routière aura fait couler beaucoup de salive, car  cet abonné aux accidents est loin d’être un modèle en la matière.

Anthony NIAMKE

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