Faire du 19 septembre, date qui évoque un souvenir douloureux dans l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, une date de partage, de cohésion et de gaieté. C’est le pari de l’humoriste Kôrô Abou à travers Rire ensemble, dont la première édition aura lieu le 19 septembre.
19 septembre 2002 – 19 septembre 2021. Cela fera bientôt 19 ans que la Côte d’Ivoire a connu l’un des évènements les plus douloureux de son histoire politique. Une crise politico-militaire qui va provoquer la scission du pays en deux et l’engager dans une multitude de solutions de recherche de la paix pour ramener la stabilité. Une période sombre, à jamais gravée dans les mémoires, que veulent faire oublier certains artistes. L’humoriste Abou Dramane Dramé, connu sous le pseudonyme de Kôrô Abou, veut mettre du baume au cœur des Ivoiriens, qui ont affreusement souffert de cette situation. Pour cela, il va organiser la première édition du festival Rire ensemble, du 17 au 19 septembre 2021 au Centre national des arts et de la culture (CNAC), café-théâtre sis à Treichville. Il est accompagné dans ce projet par un autre humoriste de renom, Marshall Zongo, Président de l’Association des humoristes professionnels de Côte d’Ivoire (AHPCI).
Rire pour oublier les peines Sensibiliser les populations à la culture de la paix et du partage, substituer aux douloureux souvenirs de deuil des moments de gaieté, redonner l’espoir aux populations et victimes par des œuvres artistiques et caritatives, célébrer la paix et la cohésion sociale sont entre autres les objectifs du festival Rire ensemble, qui a pour thème central « Humour et cohésion sociale ». « Cela fait trois années successives qu’on se retrouve entre humoristes dans la cour du CNAC le 19 septembre pour festoyer. Ces retrouvailles et festivités sont au fil du temps devenues une institution. Nous avons voulu en faire un véritable évènement qui consolide la paix et qui promeut la cohésion sociale. Le tout autour du rire et de la bonne humeur », explique Kôrô Abou, initiateur de l’évènement. Au menu des activités figurent des spectacles ainsi que des manifestations sportives, sociales et environnementales. « Le 19 septembre, nous ne voulons plus que ce soit une page noire dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. C’est un passé à dépasser », laisse entendre Marshall Zongo. Selon lui, ces retrouvailles ne pouvaient pas rester de simples moments festifs entre amis. Car, selon ses dires, le rôle d’un artiste est d’impacter sa société.
Anthony NIAMKE
JDF TV
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