La mairie de Dimbokro et le Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA) ont signé il y a quelques jours une convention de partenariat pour le recouvrement des droits d’auteur dans la capitale de la région du N’Zi. Un geste qui permet à la ville de devenir ainsi la toute première localité de l’intérieur du pays à rejoindre officiellement cette institution pour l’élargissement de l’assiette de perception des droits d’auteur.
Le plan d’action stratégique du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA) est en marche et l’élargissement de l’assiette de perception, qui s’inscrit dans la vision de cette structure, se poursuit dans tout le pays. La ville de Dimbokro a décidé de se conformer aux nouvelles dispositions établies par la « Maison des artistes ». Son maire, Bilé Diéméléou, et le Directeur général du BURIDA, Karim Ouattara, ont signé il y a quelques jours des documents qui donnent plein droit à cette institution de recouvrer pleinement les droits d’auteurs dans cette localité. Un acte de haute portée que veut inscrire la capitale du N’Zi dans l’amélioration de la vie des artistes ivoiriens.
Confirmité Cette collaboration, selon le Directeur général du BURIDA, va permettre de percevoir les droits lors de toutes les exploitations d’œuvres de l’esprit, en dehors du cadre privatif, sur le territoire communal. « Il s’agit des mariages, baptêmes, anniversaires et autres festivités. Et également des publicités des grandes sociétés qui utilisent des œuvres de l’esprit », spécifie M. Karim Ouattara, en précisant qu’il s’agit pour tout auteur de percevoir un droit sur l’exploitation de ses œuvres en dehors du cadre privatif. La tâche du recouvrement est du ressort du BURIDA, qui souhaite jouer sa partition dans le reversement des montants significatifs aux artistes concernés. Cela leur permettra de sortir de la précarité et de vivre décemment. Selon le Directeur général du BURIDA, l’assiette au niveau de Dimbokro était à moins de 20 établissements, mais aujourd’hui la ville en compte près de 300. Pour M. Karim Ouattara, les autres localités de l’intérieur du pays doivent suivre l’exemple de Dimbokro et s’inscrire dans cette démarche qui se veut valoriser les talents. Notons que l’amélioration et l’élargissement de l’assiette de perception et la campagne de recensement et de contractualisation des utilisateurs des œuvres de l’esprit conduite par la Direction générale du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA) depuis le mois d’octobre 2020, ont permis au portefeuille clientèle de la Maison des artistes de passer de 12 950 à 20 500 clients utilisateurs au 31 décembre 2020, soit une augmentation d’environ 64%.
Anthony NIAMKE