L’une des pionnières de la danse et de la chorégraphie en Côte d’Ivoire, Marie-Rose Guiraud, s’apprête début mars à se lancer dans une tournée de dédicace de son œuvre autobiographique à travers les communes du district d’Abidjan.
Née le 10 septembre 1944 à Kouibly, à l’ouest de la Côte d’Ivoire, Marie-Rose Guiraud a fait de la danse sa passion depuis son plus jeune âge. Diplômée de l’École de comédie musicale de Paris et de l’École de danse américaine moderne et contemporaine, elle aura consacré toute sa vie à la promotion de la danse contemporaine africaine dans le monde entier. Malgré le poids de l’âge (bientôt 76 ans) et affaiblie par la maladie, cette icône de la culture ivoirienne continue de garder la tête haute. D’ailleurs, elle compte dès le début de mars prochain, se lancer dans une série de dédicace son œuvre autobiographique, « La survivante », dans la ville d’Abidjan. Une dédicace qui ouvrira le mois dédié à la célébration de la femme.
Légende vivante Dans cette œuvre, qui compte 370 pages, Marie-Rose Guiraud revient sur un pan de sa vie, accompagné d’images qui illustrent sa longue carrière rythmée par ses pas, qui l’ont portée au firmament de la scène des arts vivants contemporains, tant nationale qu’internationale. Son parcours, depuis sa terre natale de Kouibly (région du Tonkpi), jusque sur les grandes scènes d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, est relaté, pour éclairer la lanterne des générations à venir. « J’ai écrit ce livre d’abord pour laisser une petite trace de mon passage sur cette terre, un petit héritage pour mes compagnons humains, pour leur faire comprendre que la vie est un vrai combat », explique-t-elle. Avant d’ajouter « l’objectif principal de ce livre est celui de l’éducation, une sorte de thérapie spirituelle, pour affronter positivement la vie au fur et à mesure qu’elle se présente à nous ». La dédicace de ce livre sera l’occasion pour la danseuse de remercier toutes les personnes qui lui ont apporté un soutien indescriptible tout au long de sa carrière artistique. Lors du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (MASA), qui ouvrira ses portes le 7 mars 2020, un hommage lui sera rendu pour toutes les années de bons et loyaux services à la culture ivoirienne et à sa sauvegarde. Une cérémonie qui comportera la prestation des « Guirivoires », la compagnie de danse de Marie-Rose Guiraud, fondée en 1973. Avec son école, l’EDEC (École de danse et d’échanges culturels), la mère de la chorégraphie africaine a pu former des jeunes artistes ivoiriens, qui constituent aujourd’hui une relève dynamique.
Anthony NIAMKE