« L’opportunité d’avoir perdu ses parents ». C’est avec ce titre choquant qu’Ange Laurent Famien entre dans l’univers de l’écriture en auto édition. Avec un sens de la répartie très vif, une vision claire, le directeur artistique de profession espère inspirer plus d’un.
Ange Laurent Famien a procédé dans la soirée du samedi 13 mai 2023 à Cocody à une cérémonie officielle de dédicace de son nouveau livre intitulé : « L’opportunité d’avoir perdu ses parents ». Un ouvrage de 136 pages subdivisé en deux grandes parties. La première raconte en détail les étapes du décès de ses deux parents. Selon le jeune écrivain ivoirien, qui est d’ailleurs directeur artistique, la capacité d'écrire lui est venue après le décès de sa mère.
Sa vie « Je pense que si ce n’était pas arrivé dans ma vie, je n’allais pas devenir ce que je suis. Effectivement, cela a été une opportunité pour moi. Ce décès m'a permis de découvrir tout le potentiel que j’avais et qu’aujourd’hui j’essaie de mettre en exergue », explique-t-il. Quant à la seconde partie, elle parle du décès de ses parents comme d’une source d’inspiration et de courage pour aller de l’avant. Ensuite, elle apprend à croire que tout est fait pour nous construire et nous pousse à découvrir comment du décès on peut trouver une mission de vie. Enfin, elle nous amène à apprécier la vie. Il a révélé avoir commencé à écrire sans savoir que c’était un livre. Au départ c’était juste un petit journal intime où « je notais ce que je voulais dire à ma mère après son départ. C’était en 2011. Ensuite, il a été découvert par une amie qui m’a conseillé de retranscrire ce journal en livre. C’est seulement courant 2014-2015 que j’ai réellement décidé de l’écrire », révèle-t-il. Selon lui, son but est de faire de cet ouvrage une source d’inspiration pour les personnes qui vivent aujourd’hui sans leurs parents : « j'aimerais attirer l’attention des personnes qui se plaignent du fait qu’elles sont encore vivantes. En réalité, c'est le souffle encore disponible qui leur donne la capacité de se plaindre. Et moi je pense que le fait d’être en vie, c’est déjà la garantie que la minute d’après tout peut changer. Perdre un être cher, cela fait mal. Mais si on se sert de cette douleur, on peut en tirer des leçons et produire quelque chose de remarquable », conseille Ange Famien.
Siondenin Yacouba Soro