Vulgariser la culture auprès des élèves du primaire et du secondaire, telle est la mission que s’est assignée le Centre national des arts et de la culture (CNAC), au travers de son programme « École et Culture », dont la caravane devrait connaitre son apothéose le 30 mai prochain.
Le constat est clair. Avec le boom des Technologies de l’information et de la communication (TIC), la culture ivoirienne a laissé quelques plumes et les principales victimes de cette méconnaissance sont les plus jeunes. Face à cette jeunesse en perte d’identité culturelle, le Centre national des arts et de la culture (CNAC), dont l’encouragement et la promotion de la production culturelle nationale est au menu des prérogatives, a, sous la coupole du ministère de la Culture et de la Francophonie, en partenariat avec la Direction de la vie scolaire (ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle), lancé le programme « École et Culture ». Une caravane qui sillonne quelques lycées et collèges de certaines villes de l’intérieur du pays et du District d’Abidjan.
Redonner goût à la culture Le programme « École et Culture » est un ensemble de spectacles variés, mettant en lumière plusieurs disciplines artistiques, comme les marionnettes, le conte, l’humour, le théâtre, la musique et la danse. Une aventure culturelle qui a débuté le 15 mai par la ville d’Agboville (région de l’Agnéby-Tiassa) et qui se poursuivra jusqu’au 30 mai au lycée Mamie Faitai de Bingerville, après les étapes de Cocody, Bouaflé, Yamoussoukro et Divo. « Nous souhaitons former ces élèves pour en faire des consommateurs de la culture et les aider à devenir demain des cadres bien construits, très intelligents et surtout épanouis », soutient le sous-directeur de la Promotion du CNAC, Marius Dongo, avant d’ajouter qu’il faut amener les arts et la culture vers le milieu scolaire pour non seulement occuper sainement les enfants en dehors des classes, mais aussi usciter des vocations dans un secteur pourvoyeur d’emplois qui pourrait pleinement participer à résoudre en partie le chômage en Côte d’Ivoire. S’appuyant sur le cas du Nigeria, où l’industrie cinématographique et musicale est en plein essor, le CNAC veut s’inspirer de ce modèle de réussite pour vulgariser davantage le secteur des arts au travers de ce programme. « L’art, ce n’est pas seulement pour s’amuser. C’est aussi un ensemble de professions qui permettent de gagner sa vie. Nous voulons susciter des vocations et révéler des talents parmi ces jeunes élèves, de sorte à créer chez eux l’envie de s’orienter vers les métiers artistiques », explique M. Dongo.
Anthony NIAMKE