À bientôt 34 ans, Lissa Phillis Tabitha, alias Ly Lagazelle, photographe ivoirienne résidant au Maroc, va exposer son œuvre ce 28 juin au « Bao Café » à Cocody, dans le cadre de « Cité des arts », une manifestation initiée par l’association « A’Lean & Friends ». Elle s'est confiée à JDA.
Quel est le thème de cette exposition ?
Le terme de cette exposition est « Instinctiv ». Par ce terme, il faut comprendre que tout est fait par instinct. Il n’y a pas de hasard, il faut juste suivre son cœur, ses émotions et surtout rester focus sur ses ambitions et ses choix. Et moi, je fais de la photographie par instinct, car c’est un peu mon parcours. Au cours de cette exposition, le public comprendra toute l’essence et la raison de ce thème.
Pour votre première exposition à Abidjan, comment vous sentez-vous ?
C'est toujours un plaisir de rentrer chez soi après du temps passé à l’extérieur. Le fait de rentrer à Abidjan pour exposer mes photographies, c’est une grande fierté pour moi d’apporter mon savoir, ce que j’ai appris à l’étranger. J’envisageais de venir mais pas de sitôt. Et quand j’ai reçu la proposition de l’association « A’Lean & Friends », j’ai tout de suite bondi sur l’occasion. Je me dis non seulement je rentre parce que mon pays me manque, mais je veux aussi être à fond avec cette association qui œuvre pour promouvoir l'art et la culture contemporaine ivoirienne.
À quel type de photographie le public doit-il s’attendre au cours de votre exposition ?
Je ne voudrais pas trop m’avancer sur le sujet. Le but, c’est d’amener les gens à venir découvrir une autre technique de la photographie. C’est vrai qu’on est tous photographes, aujourd’hui, nous avons tous des smartphones pour faire des photos. Et ce que je fais est de la photographie artistique et documentaire. Maintenant, comment cela sera présenté, j’invite le public à venir massivement le découvrir le mercredi 28 juin au « Bao Café » et ce jusqu’au 28 juillet prochain.
Que représente la photographie pour vous ?
La photographie, c’est l’histoire que je raconte à longueur de journée. Ma photo, c’est celle qui raconte un vécu. Elle est venue à moi de par mon parcours. Au début, j’étais plutôt intéressée par la peinture mais ne savais ni dessiner ni peindre. Mais en faisant la photo, j’ai conclu que la photo et la peinture étaient issus du même principe. Je rentre dans tous les domaines, dans les rues, dans les bidonvilles. Et je fais de la photographie-documentaire, je m’intéresse à tous les sujets. Je raconte mon vécu, ma journée, tout ce qui se passe autour de moi.
Propos recueillis par Anthony NIAMKÉ