Le célèbre écrivain et ethnologue malien Amadou Hampâté Bâ, défenseur de la tradition orale, décédé le 15 mai 1991 à Abidjan, sera célébré au cours les 14 et 15 mai prochains, pour marquer le 30ème anniversaire de sa disparition.
15 mai 1991 - 15 mai 2021, cela fera exactement 30 ans qu’Amadou Hampâté Bâ, le célèbre écrivain malien, a quitté la terre des hommes pour le repos éternel. Pour marquer d’une pierre blanche cet évènement, la fondation qui porte son nom, en collaboration avec le Bureau de l’UNESCO à Abidjan, entend célébrer l’illustre disparu à travers le programme « 30 ans déjà ». Les journées du 14 et 15 mai 2021 ont été retenues pour rendre hommage à l’auteur de la célèbre citation : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ».
Célébrer un sage africain Diverses activités sont annoncées, avec pour objectif majeur de toucher un large public. Le 15 mai est prévue une table-ronde qui enregistrera la participation de nombreuses personnalités du monde culturel africain. Celles-ci aborderont des thématiques comme « Aînés et cadets, la problématique de la transmission » ou « Les données de l’oralité à l’épreuve de la globalisation ». La veille, le 14 mai 2021, une soirée culturelle est prévue au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, avec la participation d’artiste de renom comme Ami Koïta ou encore Toumani Diabaté (le Maître de la kora). Des contes, des poèmes et des chants autour d’un feu de bois sont également annoncés. En outre, un concours littéraire sera lancé le 15 mai 2021. Il sera ouvert aux élèves des lycées et collèges et aux étudiants, avec de nombreux prix à la clé. Pour le Bureau de l’UNESCO à Abidjan, c’est un honneur que de participer à cet hommage, qui sera rendu à l’une des plus grandes figures de la littérature africaine. Pour cela, l’institution onusienne s’est engagée à perpétuer l’œuvre de celui que l’on appelait affectueusement « Le sage de Marcory ». « La Fondation homonyme a initié depuis 2019, grâce au soutien de l’UNESCO, la numérisation des archives, la conservation physique des documents et l’élaboration d’une bibliothèque digitale. Ce projet contribuera à la valorisation des archives et à la demande de leur inscription au registre « Mémoire du monde », programme visant à préserver et à faire connaître des fonds d’archives documentaires considérés par l’UNESCO comme ayant une valeur universelle exceptionnelle et appartenant à toute l’humanité », a déclaré la Représentante résidente de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre.
Anthony NIAMKE