Le Musée des civilisations de Côte d’Ivoire abrite depuis quelques jours une exposition de l’artiste plasticienne franco-ivoirienne N. Goia. Une première pour cette amoureuse des arts plastiques dont les toiles expriment toute la sensibilité.
« Le musée est dans une dynamique de promotion et de valorisation du potentiel créatif humain et se veut être aussi un espace où l’on vient découvrir ce que nous avons comme talent. Nous avons donc tout naturellement accepté d’abriter cette première exposition », déclare la Directrice du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, Dr Sylvie Memel-Kassi, parlant de « Éclosion Expo 2018 », une plateforme d’accompagnement de jeunes artistes talentueux. Et c’est la plasticienne franco-ivoirienne N. Goia, de son vrai nom Amoin Innocente Dauriac Ngah Orsot, qui avec 37 toiles, veut à séduire le public ivoirien pour sa première exposition en Côte d’Ivoire, chargée d’émotion.
L’humanité au coeur « Si je devais donner un thème à mon exposition, je choisirais l’humanité », confie à JDA l’artiste N. Goia. Sur ses 37 toiles, aux formes effacées et aux couleurs en demi-teintes, exposées jusqu’à début juillet, la plasticienne, avec les titres qu’elle a donnés à ses créations, comme « Le solitaire », « L’anneau », « Le nid », « L’envol », « La foule », « La cité » et bien d’autres, exprime le vécu de l’humanité. « Chaque toile parle de la vie en général, de la joie et de la tristesse. Chacune d’elle a sa propre histoire à nous conter », explique-t-elle. Si son enfance a été marquée par des rêves où des formes et des couleurs hantaient son sommeil, elle est consciente que ceux-ci n’étaient qu’une révélation pour elle. Ainsi, passionnée d’arts plastiques depuis son plus jeune âge, sans pour autant avoir fait une d’école d’art, N. Goia estime que peindre ne s’apprend pas, car tout vient de notre intérieur. « Chaque coup de pinceau me permet de transcender cette passion, en me donnant du plaisir, et laisse libre cours à ma sensibilité, à mon imagination et à ma personnalité », explique l’artiste, qui, pour toutes ses œuvres fait usage de l’acrylique sur toile, de peinture à l’huile et aussi de collages, comme pour sa toile le « N’zassa ». « Nous comprenons à travers l’exposition de cette artiste que nous n’avons pas forcément besoin de suivre une formation académique pour peindre et que lorsque le talent est en nous il faut le laisser sortir, tout simplement. Nous avons vraiment été séduits par ses créations et son style », s’est réjouie le Dr Memel-Kassi.
Anthony NIAMKE