Art : SOS pour la Fondation Marie-Rose Guiraud

Décédée le 20 avril dernier, après une carrière bien remplie, Marie-Rose Guiraud laisse derrière elle un héritage culturel à la hauteur de sa réputation. Parmi son patrimoine, il faut compter la Fondation Marie-Rose Guiraud. Hélas, l’endroit a besoin d’un coup de main.

Bâtie en 1973 par la chorégraphe Marie-Rose Guiraud, l’École de danse et d’échanges culturels (EDEC) sombre peu à peu dans l’oubli. Fief de sa célèbre troupe de danse, Guirivoires, qui a sillonné le monde et s’est hissée au sommet de la culture africaine dans les années 80, EDEC n’est plus que l’ombre d’elle-même. Plus de 40 ans après, cette école, sise à la Riviera-Palmeraie (Abidjan Cocody) se meurt. La salle Ruth Elisabeth Straub est perméable comme un tamis.

Guirivoires La troupe de danse Guirivoires montre que la fondation regorge de professionnels. À la fin de leur formation, les pensionnaires reçoivent des diplômes artistiques reconnus par le ministère de la Culture. Mais il faut bosser dans des conditions difficiles. Une fondatrice de renom, une troupe de prestige, pour des locaux à la peine. « Nous avons besoin d’aide pour la réhabilitation », confie l’une des responsables actuelles de la structure. L’une des raisons de cette situation est le social, que prône la Fondation Marie-Rose Guiraud. Ceux qui viennent ici pour se former le font gratis. Ce sont pour la plupart les enfants venant de la rue, des orphelins, des filles-mères célibataires, etc. Certains arrivent même dans le but de demander de l’aide, un abri. La passion pour l’art passe après. EDEC enseigne le théâtre, la musique, l’artisanat et l’audiovisuel. Ici, chaque artiste est formé pour trouver sa vocation parmi toutes ces disciplines. La fondation prend en charge plus de 124 apprenants, logés et nourris. Selon les responsables, l’indemnité de 300 000 francs CFA par mois octroyée par l’État permet de s’acquitter des dépenses internes du centre.

Sauf que l’école a besoin d’une seconde jeunesse. Le plus grand projet de la fondatrice, Marie-Rose Guiraud, c’est l’amphithéâtre de 4 000 places en construction. Cette infrastructure prévoit aussi un studio d’enregistrement audiovisuel et multimédia. Dans la vision de Marie-Rose Guiraud, cet amphithéâtre va servir à tous les artistes. Mais c’est une vision qui a besoin de suites. Marie-Rose Guiraud a tiré sa révérence à 76 ans, le 20 avril dernier. Elle laisse un héritage fort à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique culturelle. Un héritage qui doit d’être protégé.

Raphaël TANOH

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