Fadal Dey : « Nous allons nous débarrasser des faux artistes »

Fadal Dey salue la copie privée

De son vrai nom, Ibrahim Koné, Fadal Dey, Président de l’Union pour le progrès des artistes de Côte d’Ivoire (UPACI), revient sur la copie privée. La crise mondiale frappe tous les secteurs d’activité. Au niveau du showbiz, comment la vivez-vous ?

La crise mondiale frappe tous les secteurs d’activité. Au niveau du showbiz, comment la vivez-vous ?

Nous ressentons l’inflation mondiale provoquée par la guerre en Ukraine. Au niveau du carburant, de la hausse des prix des denrées alimentaires, au même titre que tous les Ivoiriens. 

Quelles sont les répercutions sur les spectacles ?

Heureusement, pour le moment, nous ne sommes pas trop touchés. Le coût des spectacles n’a pas été affecté. De même, nous continuons à produire comme avant. La situation est différente de celle des restrictions pendant les premiers moments du coronavirus. 

Les tenanciers de maquis et bars ont pourtant été frappés de plein fouet par la crise, avec notamment la hausse des prix des boissons. Vos productions dans ces lieux ont-elles gardé les mêmes traitements?

D’abord, je ne me produis pas dans les maquis et bars. Pour ceux qui le font, je ne pense pas que les tarifs aient changé. La variation des coûts de nos tickets n’a rien à voir avec la situation, mais avec le moment. Pendant les fêtes de fin d’année, les prix ont flambé. Mais aujourd’hui, si vous affichez les mêmes tarifs pour un spectacle, personne ne viendra. 

Le gouvernement a institué la copie privée pour permettre aux artistes de percevoir des taxes sur les supports de stockages et autres périphériques. Où en êtes-vous, près d’un an après 

En tant qu’artistes, nous adhérons entièrement à cette idée. Maintenant, il faut expliquer la situation aux gens, parce qu’ils ne comprennent pas l’esprit de la copie privée. Beaucoup s’imaginent qu’on leur prélève des impôts inutiles, ils se montrent donc réticents à payer les taxes. Il faut sensibiliser et cela pourrait prendre encore des années avant que cette mesure ne soit comprise. On verra de véritables résultats en 2025. Pour l’instant, nous saluons l’efficacité du Directeur général du Burida sur le sujet. 

Qui doit bénéficier des droits de la copie privée ? 

Uniquement les artistes. 

Qui est artiste, d’après vous ?

Avant ce Conseil d’administration, il y a eu beaucoup de cartes d’artistes distribuées à des gens qui ne le sont pas. C’est pour cela qu’une opération d’assainissement a été lancée. Parmi les actions en cours, le renouvellement de la carte d’artiste. 

Comment en est-on arrivé là 

C’est parti de l’ancien Conseil d’administration. Nous avons vu des artistes octroyer la carte à leurs parents. Tout cela va prendre fin. 

Raphaël TANOH

À LIRE AUSSI

APPELS D'OFFRES
L’Hebdo - édition du 12/12/2024
Voir tous les Hebdos
Edito
Par KODHO

Pour les humains et pour la planète

La 27ème édition de la Conférence annuelle des Nations unies sur le Climat, la COP27, s'est ouverte il y a quelques jours à Sharm El Sheikh, en Égypte. ...


Lire la suite
JDF TV L'actualité en vidéo
Recevez toute l’actualité

Inscrivez-vous à la Newsletter du Journal d'Abidjan et recevez gratuitement toute l’actualité