Kouamé Konan Anicet : « Le Slam doit être soutenu en Côte d’Ivoire »

A l’état civil, Kouamé Konan Anicet 22 ans et étudiant en Master 2 de Sciences juridiques à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, le « Chirurgien des mots » revient sur sa performance au dernier championnat du monde de slam. Cette 14ème édition du Festival national et international de poésie de Paris-Belleville l’a hissé à la 4ème place.

Lors de l’édition 2020 de la Coupe du Monde de Slam, le pays s’était classé 6è. Avant que le drapeau tricolore ivoirien flotte à la quatrième marche du podium en 2021. Comment aviez-vous vécu cela ?  

Cela m’a apporté de la joie. Représenter la Côte d’ivoire à la Coupe du Monde du Slam a été une fierté pour moi. Certes, nous n’avons pas été sur la plus haute marche, mais c’était mieux. L’Italie classée première a été créditée de 88,9 points, en deuxième position, l’Ecosse a eu 88,1 points, le Maroc a recueilli 87,6 points et la Côte d’Ivoire a fini avec 87,3 points. 

Etiez-vous prêt ? 

Je suis le champion national de slam de Côte d’Ivoire.  Pour la préparation de la compétition, je dois avouer que les membres du collectif ‘’Au nom du Slam’’ en particulier et tous les membres de l’Ecole des poètes en général m’ont apporté leur aide. Grâce à cela, nous nous sommes bien préparés.  Malgré la pandémie à coronavirus, nous avons fait une belle préparation. Et il faut dire également que pendant la période, nous étions encore dans le rationnement de l’électricité et je craignais que cela entache ma participation. Dieu merci, tous s’est bien passé. 

C’est quoi la prochaine étape pour vous ?

Je continuerais à slamer tout en poursuivant mon cursus académique et professionnel. Nous envisageons faire un one-man-slam. Pendant ce spectacle je prévois un recueil de poème. Il faut le dire clairement, je ne peux pas me passer du slam, aujourd’hui. En fait grâce au slam, j’ai une liberté inespérée, celle que tous les arts procurent aux artistes. Mais aussi, j’ai eu à fouler de belles scènes, comme le parlement du Rire avec Mahamane, Gohou Michel. Le slam fait partie de moi désormais. 

Le slam est-il assez soutenu en Côte d’Ivoire ? 

Pas suffisamment. C’est pour cela que nous demandons à notre ministère de tutelle de nous soutenir. Nous avons besoin de soutien. Nous hissons haut le drapeau ivoirien. Nous méritons au même titre que les autres disciplines, des encouragements.

 Raphaël TANOH

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