Jacques Péhah Soro : L’artiste qui glorifie la femme

Jacques Péhah Soro fait partie d’une nouvelle génération d’artistes peintres qui essaie d’apporter une plus-value au métier en mettant en avant l’art ivoirien. JDA s’est intéressé à un plasticien dont la qualité des toiles laisse transparaitre un savoir-faire incontestable.

À 30 ans, Jacques Péhah Soro peut être fier d’être l’un des ambassadeurs de l’art ivoirien, du fait de la qualité et de la beauté de ses toiles, très expressives, souvent exposées dans les galeries et centres commerciaux d’Abidjan. Ce natif de Korhogo, que ses proches appellent affectueusement « Jacky » ou « Jacquo », dit avoir commencé le dessin depuis la classe de première année de cours préparatoire (CP1). Finalement, il sera initié à la peinture par son beau-frère, Célestin Soro. Plus tard, il intégrera le Centre Artistique de Korhogo, de 2002 à 2005. « Ma passion a été favorisée par la crise de 2002. Lorsque les écoles ont fermé il me fallait trouver une occupation saine, car mon père ne voulait pas me voir jouer au football. Il aimait plutôt me voir dessiner ou peindre », raconte-t-il. Si son rêve de devenir footballeur n’a pu se réaliser, aujourd’hui Jacques Péhah Soro est convaincu qu’avec la peinture on peut atteindre ses objectifs.

Une thématique, la femme La femme est le centre d’intérêt de « Jacky » et ses différentes toiles le montrent bien. Souffrance, maternité et amour s’expriment à travers ses créations et le plasticien repositionne la femme au centre de la société. « C’est une façon pour moi de rendre hommage à la femme. Dans la tradition sénoufo, Dieu est une femme, d’où le nom Kolotchôlô. Et celle-ci occupe une très grande place. Ayant grandi avec cela, je ne peux que la saluer », confie-t-il. Les tableaux de l’artiste se composent de mélanges de couleurs posés sur des carreaux colorés, avec la présence de reliefs donnant vie à l’ensemble de ses toiles. « Je fais le collage de certains objets, comme des calebasses, pour accentuer un effet 3D. Je dessine des cadres pour donner l’impression qu’un élément se détache du tableau et pour qu’il n’y ait plus de barrières entre nous et les œuvres d’art. Ce sont des réalités qui nous concernent tous », affirme Soro à JDA. Une originalité qui fait la particularité de ce peintre, qui avoue aussi tirer son inspiration de la musique. Professeur d’arts plastiques au lycée d’enseignement artistique (LEA) et à l’INSAAC depuis bientôt deux ans, Jacques Péhah Soro prépare activement une exposition qui devrait se tenir en octobre prochain.

Anthony NIAMKE

 
 

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