Moses Ahouné, Wilfried Nanga et Jennifer Kissi constituent la formation humoristique « Ça c’est quoi ça encore ? ». Ces jeunes humoristes ont conquis les Ivoiriens grâce à leurs vidéos, qui cartonnent sur les réseaux sociaux. Ce samedi 27 juillet ils seront en spectacle inédit au Palais de la culture de Treichville. JDA leur a tendu son micro.
À quelques jours de votre premier spectacle sur une scène à Abidjan, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Nous nous trouvons dans un état d’esprit positif, dans la mesure où nous allons faire notre premier spectacle devant le public ivoirien. Nous nous disons que ce spectacle est important pour nous, puisqu’il nous offrira des débouchés. C’est aussi pour nous une manière de montrer à l’ensemble des Ivoiriens et aux autorités qu’il y a un potentiel à exploiter dans notre domaine.
Vous avez démarré sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, vous faite votre première grande scène. Pensez-vous avoir fait un grand pas ?
Au départ, nous avions un peu des craintes, mais aujourd’hui nous sommes fiers d’avoir franchi ce cap. Nous avons osé faire le pas et nous sentons que rien n’est impossible. Au début, il a été très difficile de trouver un partenaire pour nous accompagner, mais aujourd’hui, avec trois ou quatre partenaires sur notre évènement, c’est une preuve de la crédibilité de notre travail et la récompense de nos efforts.
En février dernier, vous étiez en spectacle à Paris. Pourquoi n’avoir pas débuté par Abidjan en premier lieu ?
À Paris, la demande était forte. Les Ivoiriens de la diaspora, les Européens et autres sont friands de nos vidéos sur le web. La preuve, nous avons fait notre spectacle à guichets fermés. Il nous fallait faire cette scène à Paris pour prouver à l’international que nous avions les aptitudes pour les grands spectacles. Maintenant, à Abidjan, il faut que nous confirmions tout notre talent.
Votre spectacle se nomme « Tu me trompes, je te gbass ! ». De quoi s’agit-il exactement ?
Le spectacle parle de deux amis (Moses Ahouné et Wilfried Nanga) qui rencontrent une fille (Jennifer Kissi), alors qu’ils sont venus prendre un pot. La jeune fille, ne voulant pas se donner facilement, exige le mariage. Wilfried tombe dans le piège et se rend compte que cette fille est une riche héritière. Mais, après la cérémonie, elle découvre que son mari est infidèle. Découragée, elle décide d’aller chez un marabout pour l’envoûter (gbasser). Mais ce qu’elle ignore, c’est que le marabout en question est son ami. C’est un message que nous voulons lancer à l’endroit des jeunes filles ivoiriennes, de ne pas se donner facilement aux hommes. Il est vrai que c’est par l’humour, mais c’est ce message que nous voulons faire passer. Le mariage ne se fait pas de manière précipité, il y a des étapes à suivre et à franchir.
Propos recueillis par Anthony NIAMKE