La Côte d’Ivoire va bientôt ratifier la Charte africaine de la renaissance culturelle. Un instrument censé promouvoir et valoriser la culture africaine. Avec cette ratification, la Côte d’Ivoire sera le 15ème pays signataire de la charte.
La Côte d’Ivoire est engagée à rejoindre le club des 14 pays africains signataires de la Charte africaine de la renaissance. Un texte qui devrait amener les pays africains à faire la promotion et la valorisation de leur culture. Il y a de cela 13 ans, le 24 janvier 2006, les pays africains se sont mis d’accord à Khartoum (Soudan) pour établir une Charte pour la renaissance culturelle africaine. Cette charte, peu connue des populations du continent, traite, dans ses 9 titres et 39 articles, de la diversité, de l’identité, du développement, de l’utilisation des langues africaines et des médias, du rôle des États africains dans le développement culturel, de la coopération intra et interafricaine et enfin de la diaspora africaine. L’un de ses objectifs primordiaux est de diffuser les valeurs africaines à travers l’éducation. Jusqu’à ce jour, seuls 14 pays africains l’ont formellement ratifiée, à travers des procédures parlementaires. Ce sont entre autres le Cameroun, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Congo, l’Éthiopie, le Mali, le Nigeria, le Niger, le Sénégal et le Tchad, le Kenya. La Côte d’Ivoire sera le 15ème pays à le faire, ce qui permettra à cette charte d’entrer en vigueur au cours du Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine qui se tiendra à Niamey (Niger), du 4 au 8 juillet 2019.
Projet salvateur Selon « The African cultural policy network » (ACPN), en français le Réseau des politiques culturelles africaines, cette charte va engager les pays africains à protéger et à promouvoir la liberté des artistes, des intellectuels, des hommes et des femmes de culture et à apporter un soutien financier et matériel aux initiatives culturelles dans toutes les couches de la société. La simple application de ces deux objectifs majeurs, à en croire l’ACPN, dans chaque pays africain ou dans la majorité des pays africains, serait déjà un accomplissement majeur. Les États du continent auront désormais pour mission essentielle de construire un environnement favorable à l’innovation et au développement culturel. À cette fin, ils seront les garants de la liberté d’expression de l’ensemble des citoyens et des acteurs culturels. « Dès lors, les États s’engagent à assurer l’introduction des valeurs culturelles africaines et les principes universels des droits humains dans l’enseignement et dans les programmes d’information et de communication », explique l’ACPN.